mardi 3 août 2010

Veliko Tarnovo - Kazanlak

Considérant que notre rodage est terminé, nous attaquons les grands parcours et les grandes montées. Au menu du jour, le col de Shipka, haut lieu de la mémoire bulgare.

Une montée-descente qui ne devrait pas poser de problèmes et qui sur le papier ressemble au col de Prislop en Roumanie.

Bien entendu, nous partons le plus tôt possible pour éviter la chaleur. Les premiers kilomètres se passent bien, l'impression de bonne conduite des bulgares se confirme. Comme pour les autres pays de l'est, les panneaux routiers sont rares et la précision kilométrique n'est pas la meilleure (on a pu relever des écarts de 10 kms avec la réalité). Bien sur, c'est l'alphabet cyrillique qui est utilisé, mais le double affichage est assez important sur les grands axes.
Mieux vaut savoir un peu l'alphabet cyrillique
Par prudence, nous déjeunons assez tôt à Gabrovo : l'occasion de gouter au fameux yaourt bulgare. Il est proposé en de multiples préparations culinaires, mais personnellement, je n'aurai pas du me goinfrer du mélange yaourt, concombre, noix et ail avant de grimper le col... ça m'est resté un peu sur l'estomac.
Dès la sortie de Gabrovo, c'est la longue montée vers le col de Shipka, permettant de franchir le grand Balkan. C'est fut un lieu de bataille entre turcs et bulgares, signalé par un monument.

L'ascension n'est pas difficile, mais peu intéressante. Comme les pentes sont très boisées, à aucun moment il n'est permis d'admirer le paysage. Il faut toujours rouler et comme la montée est longue, c'est usant à force. Au sommet, c'est une déception également car on ne peut profiter d'aucun panorama notable (et nous n'avions pas envie de grimper à la tour-monument). Autre embuche, la route descendant vers Kazanlak est en réfection, et malgré nos demandes, le préposé à la surveillance du panneau d'interdiction (la DDE bulgare est aussi perfectionniste que la notre) nous interdit de passer et nous conseille la déviation.

Et quelle déviation ! Des montées-descentes, des nids de poules et mêmes des parties pavées. Cette route des crêtes nous a vraiment coupé les jambes. Comme disait Dur, on espérait vraiment que ces 10 bornes supplémentaires vaillent le coup. Et au détour d'un virage : la récompense ! D'un coté, une vue inégalable sur la vallée de Kazanlak dite  la vallée des roses. Et de l'autre, un magnifique monument communiste... (là, il faudrait vraiment un smiley yeux écarquillés).
L'OVNI Communiste...
Bon, passe encore la stèle en bordure de route, mais qu'est ce qui a bien pu passer dans la tête des Jivkov and co pour construire cette espèce de soucoupe volante en pleine montagne. Inaccessible à part un escalier D'après les indications sur Internet, c'était un lieu de rencontre des dirigeants communistes (voir ce site). Vu l'isolement, ils devaient être bien tranquilles et pas embêtés par le peuple...

On ne s'est pas donné la peine de visiter cette chose et nous descendons sur Kazanlak à toute vitesse. La route est bien meilleure qu'en Roumanie et on peut se permettre des petites pointes de vitesse (ça fait classe un 70 au compteur). Kazanlak est une ville sans grand attrait mais qui met en avant son passé thrace. Comme beaucoup de villes bulgares, son centre est piétonnier et nous pouvons nous faire des ballades tranquilles pour se dégourdir les jambes. Là aussi, l’hôtellerie bon marché se confirme. Nous dormons au Grand Hôtel au centre ville (l'ancien hôtel central du temps du communisme). Parfaitement rénové, propre et accueillant avec de bonnes prestations, nous dormons pour moins de 15 € chacun par nuit.
Manque plus que le portier...

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