L'étape finale (enfin presque), avec l'entrée au Monténégro et une bonne ascension pour finir. Il était prévu au départ de dormir à Podgorica (la capitale) mais, vu le peu d'attrait de cette ville, autant s'avancer dans notre trajet.
Le départ de Shkodër n'est pas trop difficile, mais nous devons faire face à une forte circulation dans chaque village traversé. Si les albanais ne conduisaient pas il y a 20 ans, ils se sont bien rattrapés depuis en intégrant les mauvais travers de la conduite méditerranéenne... Arrêt sauvage et autre stationnement en double file font que nous devons faire attention à chaque rue un peu chargée...
Mais au fur et à mesure que nous approchons de la frontière, le paysage change. Moins de monde bien sûr et réapparition des bunkers champignons. Comme ils sont indestructibles, certaines personnes les réutilisent comme logement secondaire. Bien décoré, c'est mieux pour le paysage.
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Pied à terre original au bord du lac de Shkodër |
Moins drôle, c'est la brusque dégradation de la route. Bosselée, trouée et rapiécée, cela n'a rien à voir avec la route rouge internationale indiquée sur la carte. Finalement, nous retrouvons l'état du réseau routier albanais avant la modernisation du pays. Ce qui est encourageant, c'est que l'état travaille à la mise en double voie de cette route. Un travail un peu spécial puisque la seconde voie a été décaissée et empierrée (d'ailleurs, valait mieux rouler sur cette partie plutôt que sur le goudron) mais on n'est pas prêt de voir une route correcte. Étonnant quand même quand on pense que c'est une liaison importante pour l'économie albanaise.
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Dommage de devoir fixer la route plutôt que la paysage ! |
C'est bien secoués que nous arrivons à la frontière. Notre présence n'a pas l'air d'étonner les douaniers et il n'y a pas grand monde avant nous. Attente très faible donc et formalité plus que rapide. Seul souci encore une fois : impossible de faire du change et nous nous retrouvons avec un paquet de Lëk albanais à n'en savoir que faire.
Nous roulons donc rapidement vers Podogorica, en admirant le lac de Shkodër sous notre route. Le changement de pays se voit immédiatement par une route en bien meilleur état.
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Les biotopes variées du lac de Shkodër |
Avant d'arriver à Podgorica, nous visitons quelques banques pour se débarrasser de notre monnaie albanaise. Toutes refusent mais on nous indique une salle de jeux et de paris où l'on pourra faire l'échange. Gagné ! On arrive à récupérer des euros, à un taux pas si mauvais que ça. Quoi qu'il en soit, on n'a pas été des modèles de gestionnaires pour nos différentes monnaies. Au Monténégro, en tout cas, c'est plus simple car on utilise l'Euro. Nous faisons notre pause du midi à Podgorica.
Le départ de Podgorica est plus difficile. La chaleur est vraiment très forte cette après-midi et rouler est très pénible: nous n'avons pas la montagne pour nous rafraîchir quelque peu. Évidemment, à cause de travaux, on rate la bonne route et on se rallonge l'étape de 15 kms. La faute aussi au manque de panneaux.
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Ce n'était pas le moment de se tromper pourtant ! |
Nous retrouvons enfin la bonne route et commence ainsi l'ascension vers Cetinje, passage obligé car un gros massif (celui du Lovcen, noyau du futur état du Monténégro) barre l'accès à la mer. La montée est difficile, surtout à cause de la chaleur. Pourtant la route est de bonne qualité: elle a été refaite pour faciliter l'accès aux camions. Ce qui fait qu'encore une fois, nous subissons des pentes pas trop fortes mais bien plus longues, et toujours aussi usantes.
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Montée vers Cetinje et vue sur la plaine de Podgorica |
L'usure, justement. Elle commence à faire son effet. Ainsi, le fond de jante de Trib' donne de sérieux signes de faiblesses. Nous devons faire une pause réparation. Et oui, à chacun son tour d'être le boulet du groupe. Heureusement, ce genre de pannes se réparent vite. Il n'en est pas de même pour ce routier serbe qui a flingué la pompe à eau de son camion en pleine montée vers Cetinje: dommage pour lui mais un samedi à 18 heures, veille de 15 aout, il était bon pour passer le WE sur place...
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Réparation expresse : on en a l'habitude |
Nous arrivons à Cetinje un peu plus tard qu'à l'accoutumée, mais bien contents d'avoir anticiper cette montée. Nous aurons le temps de visiter la ville le lendemain car il ne reste plus que 45 kms jusqu'à Kotor.
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