dimanche 31 juillet 2011

Kotor - Podgorica


Premier jour de rando à 4, avec la question de savoir si notre première journée assez forte physiquement ne poserait pas de problèmes de récupération. Pourquoi un retour par Podgorica ? Du fait du caractère montagneux du pays, il y a peu de routes pour rejoindre Sarajevo. De Kotor, il y a par exemple la possibilité de passer par la Croatie et Dubrovnik, mais la perspective de subir une circulation intense sur les routes de la côte Adriatique ne nous attirait pas.A l'inverse, passer par le Monténégro centrale nous fait augurer des espaces plus tranquilles, dont le fameux canyon de la Tara. Ce trajet passe par une route côtière, que nous espérons pas trop chargée pour un dimanche matin, car cette route passe par Budva, haut lieu du tourisme de bord de mer du Monténégro (Budva peut être considérée comme le St Trop' local). Évidemment, nos prévisions s'avèrent fausses ! Après un début tranquille, nous roulons 20 kms dans une circulation assez importante et même dans les bouchons d'entrée de ville. Nous faisons notre ravitaillement en ville avant d'attaquer la montagne.
La baie de Budva.

De Budva, il y a deux routes pour rejoindre Podgorica : soit par un tunnel en passant par le lac de Shköder, parcours relativement plat, mais forcément fréquentée... soit par la montagne et Cetinje, route déjà prise en partie un an plus tôt. Nous choisissons la montagne pour l'effort et la tranquillité.

Dernière vue sur l'Adriatique.
Pour l'effort, nous fûmes servis. Une grimpette de plus de 800 mètres de dénivelé, ça laisse des traces, et il faudra un certaine temps pour passer la montagne, d'autant que la route, prévue pour les gros transports, présente toujours ces profils de longue montée peu pentue, mais toujours usante à la fin. Quand à la tranquillité : force est de constater que les monténégrins préfèrent passer par la montagne autant que par le tunnel.

Heureusement, une fois la montée franchie, nous descendons pleine bourre vers Podgorica grâce à une belle descente, à peine refroidie par un orage qui éclate à ce moment là. vraiment, nous n'aurons pas la canicule de 2010. A Podgorica même, nous ne nous arrêtons que le temps de prendre  une... deux... trois bières... de se rafraichir un peu car l'étape fut longue quand même. Peut être pas la meilleure idée que nous ayons eu, car notre hôtel se trouvait en périphérie de Podgorica, à l'entrée des gorges de la Morava et que les 5 kms se révélèrent pénibles à effectuer. Outre la fatigue, un fort vent de face nous ralentissait ; mais cela n'était rien face au magnifique orage d'été qui se préparait dans notre direction : le vent frais et la crainte d'être une nouvelle fois rincée, nous ont donnée les forces nécessaires pour finir à temps l'étape...

Nous dinons et dormons à l'Hostel Izvor (motel très bon marché pour Podgorica), où nous passons la soirée en compagnie de deux françaises, faisant également un voyage en itinérance dans les Balkans, mais comptant elles, sur les transport en commun.

samedi 30 juillet 2011

Podgorica - Kotor

Première étape, et du moins que l'on puisse dire, ce n'est pas vraiment une reprise et un échauffement. Devant le peu de jours disponibles, nous entrons directement dans le vif du sujet.


Un retour à Kotor, donc, surtout pour rejoindre Dur et PdB qui ne pouvaient être présents que le samedi. Pour cela, ils ont pris un Paris-Kotor avec une escale à Belgrade. Pour une fois, leur voyage se passa sans problèmes et nous nous sommes retrouvés à l'horaire prévu.

Pour Trib et moi, c'est une progression à travers les petites routes du Monténégro. La montée arrive rapidement, mais comme nous sommes sur des petits tracés en lacets, nous ne ressentons pas trop l'usure. Comme la circulation est peu importante, nous prenons note temps sur les routes, d'autant que comparé à 2010, les températures sont chaudes mais supportables (entre 25 et 30°).
Ce n'est pas la circulation qui va poser problème
Quand aux paysages, ce sont des décors de montagnes magnifiques, malheureusement gâchés en de nombreux endroits par des dépôts sauvages d'ordures. Dommage pour un pays qui mise tout sur le tourisme, de ne pas plus s’inquiéter de son environnement.
Une vue des balkans.
Si nous ne sommes pas embêtés par la circulation, c'est surtout à cause du peu de population habitant la montagne entre Podgorica et Kotor. Même ce que nous supposions comme des villages importants, car marqués sur la carte, ne se révèlent que des petits villages sur le terrain. Cela sera à prendre en compte lors de nos ravitaillements futurs car nous n'aurons pas la facilité des autres années pour organiser nos bivouacs. Le passage par ces petites routes reste un bon moment car nous profitons des paysages avec un sentiment d'isolement et de tranquillité, loin de l'agitation de la côte Adriatique. Nous nous ravitaillons à Čevo : ce point sur la carte n'était en fait qu'un village de 62 habitants et fut pour nous la seule épicerie à des kilomètres à la ronde. Il ne fallait pas oublier les rations de secours.

Nous roulons ensuite vers le Lovcen, ou nous récupérons la route de Cetinje à Kotor, déjà prise l'année dernière. Avant la grande descente vers Kotor, nous croisons des cyclorandonneurs français, ou nous échangeons sur nos parcours respectifs : Eux remontaient la cote adriatique de manière plus tranquille : bravo en tout cas, car ils venaient de Kotor et s'étaient fait les 25 lacets et les 900 mètres de dénivelé. Cette descente, justement, toujours aussi impressionnante, où l'on passe de 1000 mètres au niveau de la mer (D'ailleurs, le tracé sur la carte nous enlèvent 10 kms que nous avions bien au compteur...). Trib a pu la faire cette fois-ci sans crevaisons ! Le seul dommage est que le nombre de lacet oblige d'être souvent sur les freins et empêche de profiter de la vitesse, cela est même fatigant à la longue, car une attention de tout les instants est requise : le ravin et la circulation appellent à la prudence. Nous arrivons donc à Kotor, où nous dormons à notre hôtel habituel.

La baie de Kotor, toujours aussi jolie.
Nous retrouvons donc Dur et PDB, à l'heure convenue, et nous profitons de l'activité nocturne de Kotor pour préparer la rando des prochains jours...

vendredi 29 juillet 2011

Paris - Podgorica

Le grand jour est arrivé. Le groupe arrive de manière dispersé, car Trin et moi faisons le vol Paris Podgorica (Direct), tandis que Dur et PdB arriveront le lendemain à Kotor, avec une escale à Belgrade.
Pour nous, nous voyageons sur Air Monténégro qui proposait des allers simples sur le Monténégro à des prix abordables (- de 200 €). Un prix abordables car le Monténégro misant sur le tourisme, les vols sont pris d'assauts par des vacanciers en découverte de cette région.
A Charles de Gaulle, nous avons la bonne surprise de passer nos vélos (emballés, comme il se doit) sans payer la sacro-sainte taxe. 50 € d'économisés, c'est toujours ça. Le responsable du vol nous expliquant même que l'ambassadeur de France au Monténégro est un grand fan de cyclisme est a déjà relié les deux pays à vélo.

Le lac de Shkodër, une des rares parties plates que nous verrons...
A l'aéroport de Podgorica, nous reprenons ce même rituel du remontage des vélos. Pas de casse à signaler, c'est toujours ça.

La routine de l'arrivée.

Les vélos montés, nous nous dirigeons vers Podgorica, où une chambre d’hôte nous attendais.

Encore que la trouver fut plus dure. Peu d'indication d'adresse, nous avons tourné une heure dans la ville pour trouver le lieu. La faute au manque d'affichage des rues. Heureusement la ville n'était pas grande.

Cette ballade nous a au moins confirmé le peu d’intérêt touristique de Podgorica. La ville s'est développée après 1945, lorsqu'elle est devenue la capitale du Monténégro à la place de Cetinje. Cela a amené son lot d'infrastructures communistes, peu portées sur l'esthétisme. A noter que comme dans de nombreuses villes de l'est, le centre devient piétonnier en fin d'après-midi et en soirée.

mercredi 20 juillet 2011

Yougoslavie 2011

Rando vélo : épisode 5

Après des doutes, des errements, des hésitations, nous repartons sur les routes de l'est. Nos situations personnelles changeant, nous avons un peu plus de mal à accorder nos disponibilités, mais l'envie de rouler est toujours là.

Preuve de cet entrain, nous partons à 4, car PdB peut nous rejoindre. Déçu d'avoir loupé les précédents cols, il compte bien se rattraper cet année. Ca tombe bien, on en a encore pas mal à faire. Pour le reste, notre organisation reste inchangé : vélo révisé et en route pour l'aventure.

Nous ne ferons pas les deux semaines habituels du fait des disponibilités de chacun. La rando consistera donc à rouler en Ex-Yougoslavie, du Monténégro à Belgrade, en faisant un crochet par la Bosnie-Herzégovine. Hormis Sarajevo, nous chercherons surtout des paysages à voir et c'est ce qui orientera notre trajet.