dimanche 1 août 2010

Bucarest - Giurgiu - Byala

Premier tours de roues pour cette nouvelle rando. Pour gagner du temps, on a fait le trajet Bucarest-Danube par le train car cette partie de la Valachie, plate, constituée de terres agricoles et de petits villages, offre peu d’intérêts.

Par rapport à l'année précédente, si le site internet des chemins de fer roumains permet toujours de préparer le trajet à l'avance, la gestion des vélos est toujours aussi erratique. Bien entendu, les rames sont toujours délabrées.
A part nous dire de mettre les vélos dans le wagon de queue, les contrôleurs sont de peu d'utilité... sauf pour demander la taxe vélo, et également bien s'assurer que l'on descend à Giurgiu-Nord au lieu de Giurgiu-Centre (une erreur de ma part lors de l'achat des billets)... Tant pis, on aurait pu éviter quelques kilomètres en vélo.
On range nos vélos comme on peut...
Quant à la vitesse : les 70 kms reliant Bucarest au Danube ont été fait en 3 heures, en comptant les retards et les correspondances...Bref, pour la Roumanie, le train n'est à utiliser qu'en cas de besoin ou de gros retards.

Nous arrivons malgré tout à la frontière comme prévu et nous nous préparons à franchir le Danube par le seul pont existant à ce niveau de la frontière : le pont du Danube (ironiquement, son ancien nom , pont de l'amitié, a été abandonné par les bulgares et les roumains... ce qui en dit long sur les relations entre les deux pays).
En tout cas, l'intégration européenne a fait sauter les contrôles douaniers. Les véhicules paient encore un péage, mais en tant que cycliste, nous passons sans nous arrêter...Vu la taille des parkings, on imagine les longueurs administratives de l'époque
Vue du pont (merci Wikipedia)
Quant au passage du pont : les vélos passent tranquilles mais vu l'étroitesse de la route, il vaut mieux garder les deux mains sur le guidon... les voitures ayant une fâcheuse tendance à nous frôler de près.

Coté bulgare, une simple vérification des passeports et nous entrons au pays.
Première impression bulgare
Nous en profitons pour faire (déjà) notre  pause du midi à Roussé. L'extérieur de la ville est typique des grands ensembles staliniens, le centre a gardé des vieilles demeures début de siècle. Fait notable, de nombreuses voies piétonnes sillonnent la ville, c'est plus facile pour circuler.
Pour l'argent, on trouve facilement nos Lev (1 € vaut environ 2 Lev), car outre les distributeurs automatiques, on trouve de nombreux bureaux de change où le taux de change appliqué est plus intéressant que le retrait bancaire. On peut se permettre un repas amélioré : c'est dimanche après tout !
Une vue sur le Danube - pas si bleu que ça
Nous roulons un peu dans Roussé pour avoir une vue sur le Danube. Malgré des pécheurs courageux, le fleuve apparait bien sale et pollué. Au sortir de Roussé, on perd du temps à cause du manque de panneaux., le but étant de passer par les petites routes au lieu de la grande nationale.


En passant par la petite route, on longe une vallée où ont été bâtis des monastères orthodoxes troglodytes. Ivanovo (au patrimoine de l'UNESCO) était trop loin, mais nous visitons Basarbovo et ses chapelles taillées dans la roche calcaire. Les fresques sont intéressantes à voir.
Le monastère de Basarbovo
Pour le reste du trajet, l'étape que l'on pensait simple est plus difficile qu'il n'y paraissait. D'abord le relief : une alternance de montées-descentes (surtout de montées) qui casse un peu les pattes. La seule vrai descente aura lieu à la fin du trajet : trop tard pour se reposer un peu. Mais surtout, c'est la chaleur qui nous assomme. A plus de 35 °, on cuit sur nos vélos dès la moindre chute de vent et il faut veiller à s'hydrater régulièrement. C'est une pénibilité supplémentaire que l'on avait peu connue jusque là, mais qui est franchement fatigante. Ce n'est qu'à partir de 19 heures que l'air devient plus respirable.

Nous arrivons à Byala, petit ville perdue qui ne doit pas voir passer souvent les touristes. Il n'y a qu'un seul hôtel en ville que nous mettons du temps à trouver. Plus impressionnant, pas un seul resto en centre ville. Heureusement, les épiceries restent ouvertes et nous pouvons nous faire un pique-nique.
La nuit est à peine reposante car il faut encore chaud et il faut laisser tourner la clim' toute la nuit. Pour les prochaines étapes, il faudra s'adapter à cette température

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