Au départ de Struga, nous changeons Euros et Denars pour des Leks Albanais. Pour une fois, on s'est un peu fait avoir sur le change. Nous aurions pu attendre de passer en Albanie, mais nous craignions que personne ne veuille de nos denars macédoniens. Quant à la langue, comme elle n'a aucune équivalence en Europe, on espère qu'il y a suffisamment d'anglophones dans le pays
Encore une fois, les frontières ont été tracées sur la ligne des crêtes : il va falloir grimper pour entrer au pays.
Une montée pas si facile qui nous prend à froid. Nous avons le temps de nous reposer au sommet avec les temps d'attente à la douane. Constatant que la voiture bulgare devant nous a passé près d'une demi-heure avec les formalités, on s'attendait au pire, avec une réédition de nos ennuis ukrainiens...
Et pourtant, les formalités se révélèrent plus simples que prévues. Pas de fouille de bagages, pas de formulaire d'entrée à remplir, pas de déclaration de marchandises. Même pas de taxe d'entrée à payer (décrite dans de nombreux guides de voyages... Il est vrai que l'informatique était en panne, mais le douanier ne s'est pas attardé sur nos passeports (il même failli oublier de les tamponner!) Bref, en 10 minutes, nous passons la Frontière. Bienvenue en Albanie !
Ce qui marque à la frontière, ce sont ces fameux bunkers champignons construits dans tout le pays (700 000 il paraît). Il y eut par le passé des tensions entre Yougoslavie et Albanie mais de là à craindre l'invasion du pays! Hoxa devait avoir une sévère paranoïa. Évidemment, ces investissements militaires se sont fait au détriment du développement du pays et depuis 20 ans l'Albanie tente de rattraper son retard.
La frontière albanaise et ses fameux bunkers champignons |
Quant aux voitures, on sent que l'on passe de rien à tout, car beaucoup d'albanais s'équipent, en privilégiant les grosses cylindrées allemandes. La manière de conduire n'est pas des plus apaisées mais on constate que les albanais respectent quand même les vélos... ce qui n'est toujours pas le cas des italiens et grecs que nous pouvons croiser également.
L'Albanie, le pays des montagnes |
Mais à l'étage, c'est une autre musique : pas d'ascenseur (en réfection - dommage quand on loge au quatrième), des chambre décrépites et défraichies et une salle de bain réduite au stricte minimum sans eau chaude. La tradition est respectée: nous passons notre nuit dans un hôtel délabré comme à chacune de nos randos...
Elbasan est une ville de mélanges, avec un reste de son passé turc (les murailles de la ville forte) et ses construction communistes.
Elbasan : ses murailles, son architecture stalinienne |
Pour dormir, ce fut un peu plus difficile car notre hôtel était mal isolé et nous avons profité de l'activité nocturne assez longtemps.
A Elbasan, nous avons aussi l'occasion de voir comment l'Albanie se remet à niveau pour ses infrastructures : en reprenant le matériel qui n’est plus utilisé dans les pays occidentaux. C'est vrai pour les voitures, c'est vrai également pour les transports en communs: on a pu le constater avec des bus ayant encore la livrée et même les numéro de lignes des transports urbains de Reims
Le recyclage des bus français : la livrée des transports rémois est encore présente |
Pour la langue, ben on se débrouille avec les mains, même si pas mal de jeunes parlent anglais. En 4 jours, je n'aurai appris qu'un seul mot : merci ("Faleminderit")
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