lundi 13 août 2007

Conclusion Pays Baltes 2007

Plus de 1000 km (en comptant les petits écarts de trajets), un dénivelé positif de 2836 m, un dénivelé négatif de 2840 m... un parcours équilibré.

Comme dit précédemment, une rando pas trop difficile donc et idéale donc pour se mettre en jambes et apprécier la choses. Telles seront les points positifs. Avec le recul, quelques regrets quand même sur des endroits où nous avons trainé, ou d'autres où nous ne sommes pas passés.
D'une manière générale, hormis quelques secteurs, le paysage est très monotone et l'intérêt des pays baltes réside dans l'attrait touristiques de ses villes. Durant les étapes, beaucoup de temps fut perdu en pause et retard de démarrage, et il est certain qu'avec un peu plus de discipline, il eut été possible de faire plus de visite et de chemin (le relief aide assez bien pour faire des étapes roulantes).

En conclusion, les Pays Baltes constituent une bonne initiation à la pratique du cyclotourisme et la groupe a unanimement apprécié ce mode de vacances et décidé de reconduire l'expérience l'année suivante. C'est au cours du trajet que se décida également de répartir du point d'arrivée de l'année précédente.

Rendez-vous pris l'année prochaine pour la Pologne.

samedi 11 août 2007

Vilnius - Paris

Dernier jour donc, dans les pays baltes. D'une manière générale, la rando s'est bien passée, puisqu'à part 3 crevaisons, pas de souci mécaniques. Au niveau physique, pas de pépins musculaires ou articulaires, à part Gé, qui pour préserver son dos, a du faire un échafaudage de cornes pour mieux se tenir à vélo.

L'aéroport de Vilnius est proche de la ville et est facilement accessible. Depuis notre passage, une navette ferroviaire s'est mise en place.

Du fait de notre date de retour, il n'y avait pas d'avion direct pour Paris ce jour là. Il fallut prendre un vol à escale à Copenhague. C'est Air Baltic qui assurait le vol : pas de problèmes pour la prise en charge des vélos (emballés dans leurs sacoches), mais du fait de l'escale, nous dûmes payer deux fois la taxe vélo.


C'est l'heure du démontage.

La dernière péripétie (si j'ose dire) fut de voir comment les bagagistes danois traitaient nos bagages. Leur peu de douceur fit que plus jamais on ne regarderait comment nos vélos étaient chargés dans la soute.

Nos craintes se confirmeront à l'arrivée : quelques pièces tordues pour les vélos et de la casse dans nos bagages. Heureusement que c'est la fin.

vendredi 10 août 2007

Trakai - Vilnius

Dernier jour de rando, avec une fin en douceur : regagner Vilnius. Nous espérions prendre les petites routes pour éviter le plus de circulation possible. Malheureusement à un croisement avec l'autoroute Klaipeda-Vilnius, c'est un chemin sableux qui nous attendait : impossible pour PdB de passer par là, il fallu se résoudre à prendre l'autoroute.

Avant de passer définitivement pour des fous, il faut signaler que le code de la route lituanien autorise tout type de véhicule à prendre l'autoroute (Qui tient plus de la voie rapide française)... En ce sens, la liaison Klaipeda-Vilnius est limitée à 100 km/h, et ça n'a pas vraiment troublé les conducteurs qui nous ont doublé (pas un seul Klaxon). Dommage quand même que la bande d’arrêt d'urgence ne soit pas large en certains endroits...

Fallait bien une autoroute pour nous calmer...

A part la grosse descente à l'arrivée à Vilnius, le trajet ne posa pas de problèmes et nous trouvâmes rapidement une auberge de jeunesse avant de commencer la partie touristique.

Encore une fois, je ne vais pas refaire le descriptif de Vilnius, il existe de multiples descriptions au long du net. la vieille ville mérite quand même le détour. Comparée à Tallinn la propre et Riga l'animée, Vilnius fait figure de ville ancienne et endormie qui se découvre soudainement une nouvelle jeunesse.
Au hasard des rues de Vilnius.


La cathédrale de Vilnius

A noter la visite poignante du musée du KGB, dans les anciens bâtiments de l'organisation du même nom, et des raffinements de torture qui pouvait y être fait...

Nous profitons de notre dernière soirée pour participer un peu à la vie nocturne de Vilnius, ainsi qu'apprécier une dernière fois les plats locaux. Mention spéciale au Cepelinai, une purée de pomme de terre gélatinisée et reconstituée en boule, très souvent farcie à la viande ou au fromage...


Le cepelinai, un mets assez déroutant pour les français

jeudi 9 août 2007

Jonava - Trakai

L'avantage d'avoir son hôtel particulier fait que nous avons le temps de s'occuper un peu de nos vélos. Il était temps d'ailleurs car la chaine de Nico commençait à donner des sérieux signes de fatigue et était prête à se rompre. Quelques maillons en moins (important d'avoir un dérive-chaine) et c'est reparti...

L'objectif du jour est donc de rejoindre Trakai, lieu historique de la Lituanie. Au fur et à mesure que nous avançons, le paysage devient plus vallonné et plus agréable à cheminer.

Peu de faits marquants. Nous roulons à bonne allure car les routes sont en bon état, et nous n'avons pas eu besoin de se frotter au réseau secondaire. De toute façon, cela était impossible à cause des rollers de PdB.

Le peloton reste groupé...

Nous profitons de nos pauses dans les villages pour attirer la curiosité des gens (Enfin, surtout PdB et ses rollers.). Ce fut l'occasion de constater que l'alcoolisme des gens de l'est n'est pas qu'une légende, où plus d'une fois nous croisâmes des épaves déjà imbibés le matin. D'ailleurs, pour ceux qui s'inquiètent, les épiceries sont aussi bien achalandées en victuailles qu'en bière. Impossible de mourir de soif.

Comment ne pas attirer l'attention ?

Un des soucis des pays de l'est est le peu de panneaux routiers pour les randonneurs, ce qui peut entrainer quelques déconvenues et autres fausses directions (alors qu'en France, on panneaute tout et n'importe quoi). C'est ainsi que l'on rata Elektrenai, pur ville nouvelle communiste, construite lors de l'édification du barrage sur la Streva (la centrale électrique est impressionnante par sa taille d'ailleurs) pour se retrouver à bivouaquer à Pastrevys, triste village délabré...
Désormais, c'est dans un paysage de lacs et de forets que nous cheminons, beaucoup plus agréable que les jours précédents. C'est à ce moment que nous passons la barre symbolique de 1000 km (Tout parcours compris)
Nous profitons également d'une circulation assez calme et détendue, car le lituanien roule modérément et respecte bien les cyclistes.
Nous arrivons donc à Trakai, ville historique de Lituanie, où se dresse le château des grands-ducs, ainsi que quelques vestiges de la grandeur passée du grand duché.


Château de Trakai
 
Le soir, nous dormons dans un camping au bord du lac Galve, en face du château

mercredi 8 août 2007

Panevezys - Jonava

Reprise du trajet donc, où enfin, je peux passer voir mes anciens collègues. Enfin un seul puisque les autres sont en vacances, mais cela me permet de revisiter les lieux et de voir de l'amélioration de puis 5 ans.
En conséquence, notre départ de Panevezys fut plus que tardif et l'objectif était désormais de rejoindre une grande ville.

Encore une fois, une étape sans grand relief, dans tous les sens du terme.

La campagne lituanienne est tout aussi monotone, où les seuls points d'intérêts sont les nids de cigognes et les croix sculptées que l'on retrouve en grand nombre au bord de la route. Les maisons des villages sont typiques de la reconstruction post 1945. Seuls quelques églises attirent le regard (merci au curé de Krekenava de m'avoir fait visité son église et ses vitraux. Mes trois mots de lituaniens me permettant de comprendre le sens général des explications.). Finalement, si nous avions eu le temps, nous aurions du filer sur Kaunas qui méritait le détour.
La tranqui... Ah non ! pas cette fois-ci


Un mot sur les lituaniens
Un avis forcément biaisé puisque j'ai vécu au pays et connaissant un peu la langue, la communication est facilité. Assez distants comme tous les baltes, ils ont malgré tout le contact plus facile que leurs voisins (Un effet méridional, peut-être ?) et de l'avis général, beaucoup plus ouvert. Là encore, anglais et allemand sont suffisant pour se débrouiller dans les villes. La Lituanie n'a cependant pas le problème de ces voisines concernant la minorité russe, car ceux-ci sont moins nombreux.

Des trois pays, la lituanie reste le plus rural, mais aussi le plus pauvre. C'est à se moment que nous croisons le plus de charrettes et de petits champs cultivées plus ou moins à l'ancienne.

Une des nombreuses charrettes croisées.

Entre le départ tardif et la pluie (de retour) qui nous ralentit quelque peu, nous arrivons tardivement à Jonava. Ville sans aucun attrait où nous galérons un peu à trouver un hôtel. Finalement, un chauffeur de Taxi nous emmène vers une suite hôtelière assez chic. Ok, on est des occidentaux, mais si ce genre d'appartement convient bien pour des chefs d'entreprise en goguette, c'est un peu de trop pour de simples randonneurs. Au moins, la nuit fut bonne.

mardi 7 août 2007

Klaipeda - Siauliai - Panevezys

Après la côte, il ne nous restait plus qu'à voyager à l'intérieur des terres lituaniennes afin de rejoindre Vilnius, but de notre voyage. A ma demande, l'étape passa par Panevėžys, lieu où j'avais vécu 6 mois en 2002, afin de voir si les choses avaient changé.

Pour gagner du temps, la première partie Klaipėda - Šiauliai se fit en train : il fallait bien découvrir les chemins de fer du troisième état balte.

En voiture !

Comme ses voisins, la Lituanie possède peu de lignes de chemin de fer. Mais cette fois-ci, comme c'était une ligne nationale, nous eûmes droit à un compartiment spécial pour les vélos, ainsi que l'aide des contrôleurs pour charger et décharger le matériel.

Seul inconvénient, un départ très matinal, mais à Šiauliai (4ème ville du pays), il y avait largement de quoi se restaurer avec... des pizzas. Ca change pour un petit déj, mais c'est roboratif en prévision de l'étape.


Šiauliai n'a pas grand intérêt, mais à quelques kilomètres de là s'élève la colline des croix, haut lieu de la spiritualité lituanienne, ainsi que leur esprit de résistance.


La colline des croix

Chaque visiteur peut ainsi déposer sa croix et cheminer entre les collines. Cela reste assez impressionnant.

Le reste de l'étape se fit sans difficulté, si ce n'est la chaleur de plus en plus forte. Entre Šiauliai et Panevėžys ne s'étendent que champs et friches, avec peu de points d'ombres et aucune curiosité. Ajouté à cela une circulation assez importante : arriver au plus vite fut le seul intérêt de cette étape.

Malheureusement, l'arrivée trop tardive le soir même m'empêcha de visiter mes anciens collègues. Nous dormons à l'hôtel central de Panevezys.

lundi 6 août 2007

Isthme de Courlande

Détruite en 1945, Klaipėda (l'ancienne Memel allemande) offre peu d'intérêt, mais au moins, les reconstructeurs évitèrent les grands ensembles staliniens. Mais en face, se situe une merveille naturelle : la lagune de Courlande.
Espace protégée, cet endroit magnifique se partage entre Lituanie et exclave russe de Kaliningrad. Cordon de Sable très fragile, des restrictions d'accès ont été mis en place pour les voiture, ce qui en fait un terrain idéal pour un parcours cycliste. De fait, nous avons pu faire cette journée sans les sacoches, car nous avons repris une deuxième nuit au Victorija...

L'accès à la lagune se fait par 2 bacs à Klaipeda, dont l'un est réservé aux piétons/2 roues.

Outre la route principale, bien entretenue mais fréquentée, de multiples pistes cyclables sillonnent la lagunes, facilitant la rando.

Constitué de l'accumulation de sables, certaines dunes montent à plus de 60 mètres par rapport au niveau de la mer. Pour préserver ce cordon, la majeure partie de l'espace est boisée pour stabiliser le stable. Il reste cependant des zones de dunes nues très escarpées donnant une impression de se retrouver au Sahara en plein cœur de l'Europe.
On grimpe très vite

A noter quand même la fragilité de ces endroits et de l'interdiction de marcher dans ces dunes en dehors des espaces balisés, ce qui n'empêche pas malheureusement certains touristes indélicats de le faire (mention spéciale à ces deux françaises - quel surprise !! - qui allèrent loin dans les dunes pour cueillir un pauvre bouquet de fleurs.).
Enfin, cerise sur le gâteau, certaines plages côté Baltique sont aménagées pour la Baignade. Toujours agréable quand il fait plus de 30° à l'ombre.

PdB a pu testé sa forme sportive en nous suivant en roller. Avec l'aspiration, force est de convenir que ça va bien ( on roulait entre 20 et 25 à l'heure) sur le plat, mais dès que la route devient mauvaise, ça patine un peu (c'est la cas de la dire...). Bref, prêt à sillonner les routes lituaniennes et rallier Vilnius.
Nous passons une soirée calme à Klaipeda, car le train du lendemain est matinal.

dimanche 5 août 2007

Liepāja (Bernati) - Klaipeda

Pour cette journée, l'objectif était de rejoindre Klaipeda en Lituanie, tout en récupérant PdB à l'aéroport de Palanga.

Au moment de partir, camper et pique-niquer au bord de la mer donna à Nico une idée : Pourquoi ne pas rouler sur la plage ? Après vérification, c'était une plage au sable bien tassé et vide de touristes qui s'offrait à nous.
Plage de la mer Baltique.

Vont-ils le faire ?

Il ne fallut pas longtemps à se décider à rouler sur la plage, et ce fut 8 km de pure ballade, où la seule difficulté consistait à éviter les bancs de sables plus lâches.

Ils l'ont fait...

Mais il fallait revenir à notre route, trop de sable et l'eau salée pouvaient avoir un effet néfaste sur la mécanique. La rando se poursuivait d'une manière plus conventionnelle.

Peu de difficulté au bord de la mer.

Le passage de la frontière lituanienne ne posa aucun problème avec une petite satisfaction personnelle de revenir dans un pays où j'avais vécu durant 6 mois, 5 ans auparavant. En tout cas, mon vocabulaire lituanien est vite revenu et j'ai pu fayotter un brin devant les douaniers.
Ayant le temps avant l'arrivée de l'avion de PdB, nous profitâmes même du bord de mer pour se baigner un peu. Une baignade bienvenue au vu de la chaleur maintenant pesante tandis que la Baltique reste fraîche. 16° pour l'eau, 30° dehors, ça pique un peu.

Enfin, vint l'heure des retrouvailles avec PdB. Pas de souci pour le retrouver à l'aéroport de Palanga (qui n'est finalement qu'un petit aéroport de province), par contre grosse surprise : Pas de vélo avec lui. Cela demandait explications !!
En fait, PdB n'eut pas le temps de se préparer un vélo avant la rando, mais tellement motivé à nous rejoindre, il se décida à utiliser les seules roues à sa disposition : les rollers (d'où ses questions deux jours plus tôt..). Autant dire que l'on fut surpris, mais PdB nous jura qu'il était capable de suivre le rythme des vélos. Très bien, c'est ce que nous verront.
Sensations prévisibles sur les routes lituaniennes.


D'ailleurs, il fallut se mettre en route de suite car il restait 25 kms pour rejoindre Klaipeda. Palanga, ville très balnéaire (le St Trop' lituanien) offrant peu d'intérêt ou de possibilités de logement.
Arrivé à Klaipeda, nous cherchons notre hôtel qui - comme toujours - doit être le plus économique possible. Outre l'aspect pécunier, cela part du principe simple que nous n'y faisons que dormir et rien d'autre, inutile auquel cas de chercher à dormir dans la soie - mais une douche chaude est la bienvenue.
Conseillé par le Lonely (Qui eut le courage de mentionner cet hôtel), nous nous installâmes donc au Victorija Hotel, qui mérite ces quelques lignes.
Décrire le Victorija ? imaginons un hôtel qui dut avoir son heure de gloire du temps de l'URSS, mais qui n'a pas été entretenu depuis 1991.
Un hall d'entrée triste aux couleurs ternes...
Un escalier immense mais aux tapis défraîchies...
Des longs couloirs éclairés par 2 pauvres lampes...
Et dire qu'on nous a inquiété avec le film "Hostel", la réalité est bien pire

2 douches par étages (dans des pièces de 25 m² sans aération ; merci pour la légionellose)...
une déco des chambres très 80's...
Des lits, des armoires, des lavabos qui tiennent par miracle peut-être, mais par des souplisseaux sûrement.
Bref une expérience unique qui relativise finalement nos besoins de conforts. A l'avenir, on ne se plaindra jamais d'un quelconque hôtel sans avoir une pensée émue pour le Victorija...

Les communistes.. Ils mangent des enfants, peut-être, mais quel bon gout !!

samedi 4 août 2007

Tukums - Saldus - Liepāja (Bernati)

Retour donc à la rando vélo après 2 jours de pause. L'objectif était donc de rejoindre la ligne de Liepāja pour finir en train (impossible de faire les 160 km en une seule journée...). Rejoindre la gare de Saldus était bien plus faisable.

C'est à Tukums que nous pûmes apprécier la solidarité cycliste pour la première fois. A cause d'une rustine récalcitrante, je me retrouve à plat au bout de 3 kms. Bref, arrêt technique au bord de la route à tout démonter. C'est alors qu'un letton s'arrête à notre hauteur, grâce à ces 3 mots d'anglais nous demande si on a besoin d'aide, puis nous demande d'attendre et reviens 5 minutes après avec une pompe à pied pour m'aider à regonfler mon pneu.
Constatant que mes gommes sont un peu légères par rapport à la rando, il me propose finalement d'aller dans un magasin de cycle pour améliorer un peu ma monture. Nous le suivons donc pour faire ces réparations (et prendre des chambres à air en plus). Pendant la réparation, notre nouvel ami nous explique que lui-même, agriculteur, fait du vélo de manière plus qu'amateur et trouve donc normal d'aider les cyclotouristes de passage. La leçon sera retenue, car au passage, il nous offre une carte routière de la région avant de nous guider vers la sortie de la ville.
Un grand merci à toi dont nous ne savons même pas le nom.

Parcours pas trop difficile, mais pour gagner du temps, nous passons par le réseau secondaire, retrouvant nos routes en caillasses. Même si elles nous ralentissent un peu, ces routes sont bien damées et nous roulons sans problèmes. D'une manière générale, le réseau principale est également en bon état. Le principal souci est la conduite des lettons qui, des trois conducteurs baltes, est la plus énergique. Mieux vaut bien garder sa droite...
La tranquillité des routes lettones... tiens ? ici aussi

Ce trajet est un peu l'occasion de découvrir les campagnes lettonne. Pas de choses grandioses, mais notre formation agricole nous fait apprécier matériel et Kolkhoze en ruine.
Comme tout le reste de l'URSS, les terres furent collectivisées après 1945. Des grandes fermes furent crées amenant également l'installation de nombreuses personnes pour travailler dans ces structures. Avec l'indépendance, tous les Kolkhozes furent démantelés et les terres rendues à leurs propriétaires ou leurs ayant-droit. Ceci créa un changement dans les campagnes car de nombreux possesseurs de terres, citadins, ne prirent pas la peine de faire cultiver... Pour les autres, une longue transition se mit en place pour passer d'une agriculture collectivisée à quelque chose de plus dynamique. Symbole de cette période, les nombreux logements collectifs construits pour les ouvriers travaillant dans les fermes d'état. Toujours étonnant de voir ça en plaine campagne.
HLM rural à Viesatas.

Encore une fois, un trajet facile ou nous apprécions le soleil et la chaleur enfin revenu.
On est loin du tour de France, quand même.

Rallier Saldus ne posa donc aucun souci particulier, si ce n'est une vitesse plus basse du fait de l'état de la route. Sur place, une immense gare, mais personne au guichet, il faudra acheter les billets dans le trains, mais jusqu'au bout, nous n'aurons aucune confirmation que le train s'arrêtera. Celui-ci sera pourtant là et nous rallions Liepāja, malheureusement à une heure avancée.

Sur place, on considéra qu'il était trop tard pour chercher un hôtel, surtout un WE dans une ville balnéaire et nous nous rendîmes vers un camping en périphérie de la ville repéré sur carte.

Ce parcours fut l'occasion de tester deux nouveautés. D'abord la conduite de nuit, peu prudente de notre part car nous n'avions que 2 lampes et donc peu visibles (nous aurons les gilets jaunes l'année suivante). Mais surtout, les lacs autour de Liepāja sont infestés de Moustique et au première arrêt, c'est une véritable nuée qui nous attaqua, impossible à soutenir. Il fallu rouler plus loin pour trouver un camping en bord de mer, bien plus tranquille question moustique.

vendredi 3 août 2007

Riga - Tukums

Riga visitée, l'objectif était de rejoindre la cote balte le plus rapidement possible en train. De fait, il n'existe qu'une ligne allant à Liepāja, ville balnéaire intéressante. Malheureusement, il n'y a que 2 liaisons par jour et celle du matin est trop tôt pour être intéressante. Tant pis, nous gagnons une journée supplémentaire de visite de Riga (Ce qui fait regretter d'autant de ne pas être resté à Cesis). Journée principalement de repos où nous visitons le château de Riga et son musée d'histoire (peu abordable pour les non-amateurs, car peu d'indications en anglais), mais surtout le marché de Riga.
Les bâtiments derrières sont des anciens hangars à Zeppelin

Bien que changeant du fait de l'intégration européenne, ces marchés sont encore une espèce de cour des miracles où l'on peut trouver de tout en cherchant bien. En tout cas, la contrefaçon de CD se portaient bien.
Un peu d'exotisme

Cette pause forcée permit au moins de reprendre contact avec PdB qui devait nous rejoindre en cours de route. Nous nous mimes d'accord pour l'aéroport de Palanga, en Lituanie, en bord de mer, et prochain lieu de passage. J'aurais du percuter à ce moment quand il me demanda si on pouvait rouler autrement qu'en vélo, et si les routes étaient bonnes...

les ennuis vinrent au moment de prendre le train pour Liepāja : Train complet et plus de vente de billet. Effectivement, les wagons étaient bondés et il était vain de vouloir forcer la foule avec nos vélos. La raison, simplement la transhumances des vacanciers allant passer le WE au bord de la mer... Comme passer une nuit de plus à Riga était hors de question, et qu'à 18 heures, il n'était plus temps de commencer un trajet en vélo, il fallut élaborer un plan B d'urgence. Finalement, on prit le premier train qui partait vers l'ouest, on aviserait pour rejoindre la cote plus tard.
C'est pour cette raison que nous nous retrouvâmes à Tukums, petite ville aux portes de la Courlande.

L'accueil avait de quoi refroidir : gare perdue en rase-campagne et rues en pleine réfection (ce qui m'occasionna une deuxième crevaison). Heureusement, l'hôtel est plus accueillant et la réceptionniste nous gratifia d'un grand sourire en nous annonçant que ce soir, c'était "party"...
Effectivement, l'hôtel semblait le lieu d'amusement de la ville : Resto au premier sous-sol, pistes de bowlings au second. A partir de 23 heures, ambiance boite et musique à fond. Au final, et vu la taille de la pièce trop petite, il n'avait qu'une dizaines de personnes passablement éméchés pour la "party". Cela nous a quand même permis de passer une bonne soirée... une moins bonne nuit par contre, car avec le niveau d'insonorisation 0, les basses ont accompagné notre endormissement...

jeudi 2 août 2007

Cesis - Riga

Rejoindre Riga fut l'occasion de notre première coupure et de reprendre le train. D'abord, pour se reposer un peu, ensuite pour éviter la circulation intense aux abords de cette grande ville et prendre le temps de la visiter.
Avec le recul, il est dommage que je me sois trop focalisé sur cette ville, alors que nous aurions eu le temps de visiter Cesis ainsi que la ville voisine de Sigulda, tout en passant par le parc de la Gauja.

Nous rejoignons donc Riga en train. Un trajet un peu plus tendu qu'en Estonie. D'abord à cause de la petitesse de la rame (3 wagons), ensuite parce qu'il n'y avait pas de place pour mettre les vélos. Comme nous occupions une des entrées d'un wagon, on se fit engueuler par la contrôleuse (d'ailleurs, on sait désormais où travaillent les nageuses et haltérophiles communistes après leur fin de carrière) qui nous fit ranger les vélos séparément dans le wagon. Une chose est sure : même si on ne comprend pas le letton, on en saisit vite le sens dans ce cas là.
Un rangement optimal

Bon, à sa décharge, il faut reconnaitre que beaucoup de monde prend ce train, en particulier des ruraux allant vendre les produits de leurs cueillettes sur les marchés de Riga.

L'auberge de jeunesse facilement trouvé à coté de la gare de Riga, c'est une après-midi tourisme qui nous attendait. Autant se référer à la page de Wiki de Riga pour les points touristiques.

La vieille ville vue de la Dvina

Le musée de l'occupation et le monument aux combattants lettons.

Exemple de recyclage des reliquats communistes, car le bâtiment fut construit pour glorifier les réalisations du parti (et sert maintenant de témoignage aux exactions et crimes nazis et soviétiques - une visite incontournable à mon sens), tandis que la statue glorifiait les gardes rouges lettons.

La maison des têtes noires.

Vue de Riga, avec des cadeaux du parti : Tour TV et maison de la culture dans son style stalinien.
La colonne de la liberté, symbole de la Lettonie.

Nous avons pu apprécier la vie nocturne très active. Des 3 capitales baltes, je trouve Riga la plus vivante, la plus "vraie".

Un mot sur les lettons
On retrouve chez eux, la froideur déjà entrevue en Estonie. Cette indifférence en fait se brise facilement dès que le premier contact est fait (Notre rencontre de Tukums le prouvera), mais d'une manière générale, ce premier contact n'est pas facile (personnellement, des 3 pays, c'est eux que j'ai trouvé les plus froids..).
Le letton (comme la lituanien) fait partie des langues baltes, est à ce titre, a peu des ressemblances avec ses voisines slaves. Néanmoins anglais et allemand sont suffisamment pratiqué pour pouvoir se débrouiller. Il y avait peu de russes dans les parties que nous avons traversé, mais comme en Estonie, le problème de cette forte minorité (près de 40 % de la population) mis à l'écart reste criant.

mercredi 1 août 2007

Valga - Cesis

Le matin, nous sommes heureux de constater que le vent n'a occasionné aucun dégât sur nos affaires. Nous profitons du Road-Club pour notre premier vrai petit-déjeuner balte, à savoir : saucisse, fromage et flocon d'avoine. Un peu déroutant, mais tellement reconstituant.
Nous passons à Valga/Valka ensuite, ville sans grand intérêt, si n'est d'avoir la particularité d'être à cheval sur la frontière. Nous en profitons pour faire quelques achats, dont cette fameuse Viru Valge, excellente Vodka estonienne qui voyagea avec nous et arriva intacte en France, malgré les nombreux chocs (En même temps, c'est solide des bouteilles d'un litre).

Nous quittons donc l'Estonie pour la Lettonie (n'étant pas en espace Shengen à l'époque, nous subissons encore un contrôle des passeports). Le paysage change peu , où les grandes forets de sapins alternent avec les champs et les mêmes ruines kolkhoziennes. La première partie jusque Smiltene se passa sans histoire.

Par la suite, nous eûmes encore le droit à une pluie, ainsi que la première crevaison du voyage. Après Smiltene, nous pénétrons dans la région de la Gauja, espace naturelle relativement bien préservée. Si nous apprécions le paysage, les vallons sont un peu plus durs à passer, peut-être un premier effet de la fatigue, mais avec le recul, ces pentes paraissent bien gentilles finalement.
La rando, c'est pas tout les jours facile
Le soleil revient enfin en fin d'après-midi, et nous allons camper au bord de la Gauja, à quelques kilomètres de Cesis. Si le cadre est beau, en revanche, nous ne pouvons profiter de la ville à coté. Le repas du soir sera l'occasion de manger enfin nos nouilles lyophilisées que nous transportons depuis quelques jours, mais nous regrettons ensuite le fait que nous ne pouvons sortir le soir. Dommage car Cesis paraissait animée...

mardi 31 juillet 2007

Tartu - Valga

Nous reprenons la route donc. La pluie s'est calmée, mais le ciel est menaçant. Si traverser la ville ne pose pas grands problèmes, il faut plusieurs kilomètres pour s'extraire de la banlieue et des ses immenses zones industrielles.

Nous espérons profiter de la campagne, mais là, c'est un vent fort et froid qui nous surprend (et forcément de face...)

A cela s'ajoute la pluie qui revient sous forme d'une bruine froide et perçante. Disons-le, la motivation en prit un rude coup, et c'est très sérieusement qu'on envisagea de rallier un train pour passer sereinement cette journée. Cette idée fut annulée car rejoindre une gare ou Tartu aurait été encore plus fatigant. Nous continuons donc vaille que vaille vers Otepää

L'éclaircie d'Otepää
Située dans la partie la plus élevée du pays, Otepää est une station hivernale très prisée, où les collines boisées servent de cadre aux pratiquant du ski de fond. D'ailleurs, quelques jours après notre passage se passait une épreuve de ski de fond d'été, et toutes les routes et pistes cyclables étaient occupées par les coureurs s'entraînant. Nous apprécions également le retour du soleil et la chute du vent, et c'est après une bonne pizza (dès fois, il faut relancer la chaudière avec de meilleures briquettes) que nous repartons en se permettant quelques écarts touristiques.
Une ferme isolée, typique de la région.

Le château de Sangaste : Architecture victorienne au cœur de l'Estonie

C'est tardivement que nous arrivons à Valga. Enfin aux alentours, car nous nous décidons d'utiliser enfin nos tentes et de s'installer dans un camping officiel (Du moins, ce que l'on nous a dis à l'office de tourisme d' Otepää). Sur place, il fallut se rendre à l'évidence : le terrain de camping n'était qu'une plate-bande qui jouxtait un immense circuit de Moto-cross (pas actif). Heureusement, le road-club qui faisait face au circuit était ouvert, et nous pûmes profiter des douches et surtout du restaurant.
Une bonne nuit en perspective...ou pas

Inutile de chercher de l'animation en rase campagne. Nous nous couchons rapidement... avant d'être réveillé durant la nuit par un fort coup de vent, nous faisant regretter de s'être installé sous les arbres.

lundi 30 juillet 2007

Mustvee - Tartu

Nous quittons Mustvee sous un ciel menaçant, en longeant le lac Peïpous. Les nuages bas nous empêchant d'apprécier le paysage. Nous roulons tranquille et croisons peu de monde sur les routes, si ce n'est au hasard d'un pause, une néerlandaise qui faisait une marche. Après discussion, nous apprîmes qu'elle était partie depuis juin d'Amsterdam et qu'elle longeait la Baltique pour rejoindre St Petersbourg... Arrivée prévue fin août. Le tout en solo avec un léger sac à dos.
Il y a donc bien plus fou que nous...


Nous faisons une pause à Kallaste, le village le plus russe d'Estonie. Comme tout ceux autour du lac, c'est un petit village de pêcheur sans grand attrait ni monuments, malgré la présence d'une secte orthodoxe - les vieux croyants - Le seul fait d'avoir des inscriptions en cyrillique nous rappelle que le grand frère russe n'est pas loin. Même si ces russes là sont installés depuis longtemps, ils symbolisent les problèmes en Estonie de l'intégration des populations russes installées de force après 1945 par les autorités soviétiques afin de noyer dans la masse le particularisme estonien. Un problème qui se retrouve d'ailleurs en Lettonie.
Lors de l'indépendance en 1991, la nationalité estonienne ou lettone ne leur fut pas accordé (il fallait prouver une appartenance culturelle ou une longue installation au pays), eux même ne se résolvant pas à couper tout lien avec le géant soviétique voisin (l'URSS en avait encore pour quelques mois). On en arrivait à un curieux état où existait une forte minorité (plus de 40 %) dans un pays avec peu de reconnaissance et peu d'accès aux services du dit pays, créant des tensions avec Moscou. Il ne faut pas oublier que l'occupation des pays baltes par l'URSS, d'abord en 1941, puis après 1944, fut un moment terrible (on estime que 10 % de la population totale ont eu affaire aux geôles du NKVD, l'ancêtre du KGB) et durement ressenti (il y eut une résistance armée combattant l'armée rouge -les frères de la forêt- jusqu'en 1949).
Aujourd'hui subsiste des tensions entre communautés, dont l'affaire du déplacement du monument à la gloire de l'armée rouge à Tallinn en est le dernier avatar.

Maintenant, ceci est à relativiser quand car nous sommes loin des tensions de l'Ex-Yougoslavie.

Après une dernière vue sur vers l'est et le lac Peïpous, direction Tartu

Un mot sur le ravitaillement
Pour en revenir à notre périple, pas de difficulté particulière pour cette étape, à part un paysage un peu plus vallonné. Notre pause du midi à Koosa me permet de parler un peu plus du ravitaillement.
En premier lieu, il existe de nombreux épiceries et autres magasins le long de la route, tous parfaitement achalandés (l'alcool y tient d'ailleurs une grande place). Que ce soit en Estonie où dans les pays suivants, chaque village à son échoppe, ouvert longtemps. De fait, il en devient inutile de préparer un gros pique-nique tous les matins ou de trimballer des provisions sur des kilomètres. Cela est vrai pour la nourriture, comme pour l'eau.
Pause ravitaillement. Magasin ouvert 7j/7

Évidemment, nos rations de survie se révélèrent bien inutiles. Quand à nos repas du soir, et vu les prix plus qu'intéressants des restaurants, le choix fut vite fait entre déguster les plats locaux ou faire des nouilles à la viande reconstituée... On est en vacances après tout.

Encore une étape sans grande difficulté, à part la pluie qui se rappelle à notre bon souvenir. C'est sous des trombes d'eau que nous finissons les 10 derniers kilomètres sur Tartu. Autant dire qu'on a pas trainé à trouver notre logement. Merci au Lonely pour le conseil de loger dans des locaux annexes de l'université de Tartu. Merci aussi au gardien qui, bien que parlant que russe, s'est démené pour nous faire un accueil agréable. Que c'est bon une douche chaude après une bonne rincée.
De l'art de pourrir une chambre

Nous passons le début de soirée à visiter Tartu, seconde ville du pays, connue par son université. La pluie battante nous fait limiter nos pérégrinations à la place de l'hôtel de Ville et à la colline de l'Université, où bâtiments classiques côtoient les ruines de la cathédrale.
Église St Jean, récemment restaurée.


Grand place de Tartu, sous la pluie

La ville ne manque pas d'attraits en tout cas mais nous croisons peu de personnes à cause de la pluie. Dommage.

dimanche 29 juillet 2007

Rakvere - Mustvee

Les vrais débuts de la rando, savoir ainsi si l'on supportera la selle, la distance, la fatigue pendant 2 semaines.
Cette première étape consistant juste à rejoindre Mustvee sur le Lac Peïpous, un des plus grands d'Europe (et profiter, si le temps le permet, des plages).

Autant dire que cette étape ne comportait aucune difficulté notable

Hormis le lac, pas de lieux notables à signaler. La campagne estonienne se déroule devant nous, entre ruines Kolkhoziennes et ses champs moissonnées. Nous apprécions également les forets et ces arbres typiques du grand nord Nous remarquons l'omniprésence des cigognes, tant par leur nids (sur n'importe quel poteau, et avoir un nid près de chez soi apporte la chance pour les baltes) que par leur nombre dans de nombreux champs.
La circulation est très calme et nous évitons autant que possible les grands axes.

Le calme des routes estoniennes

Les routes principales sont en bon état et nous découvrîmes également un réseau secondaire un peu différent. A savoir, des routes ayant un revêtement fait de sable et de cailloux. Outre l'économie, ce mélange est très pratique pour résister aux conditions climatiques hivernales de ces pays (On retrouve le même genre en Scandinavie). En tout cas, c'est très résistant et les voitures circulent sans problèmes. Pour les vélos, c'est une autre paire de manche, car il faut que ces chaussées soient bien damées pour rouler correctement. Ainsi, si ces routes sont acceptables en Estonie et en Lettonie, l'entretien est plus discutable en Lituanie. Quoi qu'il en soit, ces routes sont goudronnées au fur et à mesure, et nous eûmes quelques bonnes surprises par rapport aux indications de nos cartes routières...

Comme cette première étape fut trop simple, la pluie se rappela à notre bon souvenir, et c'est sous des trombes d'eaux que l'on dut rechercher un logement (une chambre d'hôtes), annulant nos espoirs de baignades et de camping.
Mustvee fut une déception en ce sens, car peu d'animation, d'hôtel ou de restaurant pour une ville de bord de lac.

samedi 28 juillet 2007

Tallinn - Rakvere

Une première journée essentiellement touristique, occupée par la visite de Tallinn. Inutile de résumer en ces lignes ce que l'on trouve au fil du net, une lecture du Wiki permettant d'utiles rappels.

Quelques mots néanmoins.
Le centre ville est remarquablement restauré et préservée, trop même, puisque de loin, cela fait "village Playmobil" tant cela est propre. Néanmoins, cheminer dans ces rues à pied ou à vélo est très agréable. Le centre mélange ainsi des influences scandinaves, baroques et russes, le tout enserré dans des fortifications préservées.
Vue du centre ville et de la colline de Toompea

Une visite agréable donc, particulièrement les remparts, l'église St Olaf (la plus haute du monde en son temps) et les rues piétonnes.

L'hôtel de ville

A propos des estoniens
D'une manière générale, l'estonien (tout comme le balte en générale) se révèle froid et distant. Si cela est un peu déconcertant au début, il se révélera bien vite que ce sont des gens ouverts mais qu'il faut bien briser la glace avant de pouvoir discuter. En tout cas, aucune animosité de leur part.
Quand à la langue, inutile de chercher des concordances entre l'estonien et nos langues habituels, on n'y retrouve aucune racine. Heureusement, l'anglais est employé. Par contre, vers l'est du pays, c'est le russe qui prend le pas et quelques notions des langues slaves se révèlent bien utiles. Mais d'une manière générale, les gens sont très compréhensifs et firent tout pour nous aider.
Et puis, si on ne comprend pas la langue, l'estonien est assez inventif pour faire passer les messages.



Déplacement ferroviaire
Comme il était hors de question de rouler pour rouler et pour limiter les risques d'accidents, notamment du à la circulation dans les grandes villes, nous décidâmes de certains parcours en train.
Le premier fut de rallier Rakvere - notre vrai départ - en s'économisant la sortie de Tallinn, toujours délicate à cause de la circulation, ainsi que par la présence d'autoroutes que nous ne pouvons éviter que par des grands détours.
Prendre un train avec vélo et bagages est toujours délicat, car il est difficile de savoir comment les compagnies gèrent ce transport. L'exemple français étant loin d'être rassurant dans ce domaine.

Le réseau Estonien est peu développé, mais propose les quelques lignes permettent de rallier les villes principales du pays (Notre train vers Rakvere filait ensuite vers Narva). Les rames étant petites, inutiles de compter sur un compartiment spécial. heureusement, une partie du wagon est dédiée au stockage des bagages encombrants, et nous pûmes même disposer de crochet pour attacher les vélos. On commande les billets à la gare, quand à la contrôleuse - très compréhensive par rapport au chambard que l'on faisait dans son wagon- elle nous offrit quelques plans du réseau...


Finalement, le seul souci fut la descente du train à Rakvere. Le chauffeur voulait s'en tenir à sa minute d'arrêt, mais descendre 4 vélos et les sacoches s'est révélé plus long que prévu. Heureusement que les autres voyageurs nous ont aidé à tout balancer sur la voie, sinon, c'était un voyage supplémentaire vers la Russie.

Rakvere même est une petite ville dont le principale intérêt est une forteresse teutonique en cours de restauration. Ce fut l'occasion de découvrir comment les estoniens festoyaient, ainsi que de la bière et de la Vodka de bonne composition...