Comme tous les pays de cette région de l'Europe, on a tracé les frontières sur les lignes de crêtes et il faut bien grimper pour franchir la frontière. La montée n'est pas difficile (la chaleur n'est pas encore trop forte), mais longue et usante à force.
Le passage de ce pays est également une inconnue car nous en avons une image très biaisée vue de la France. On s'imagine encore le pays balkanique, pauvre et coincé dans ses montagnes. Là encore, nous verrons un pays en plein développement qui a d'ailleurs fait sa demande d'entrée dans l'UE.
Pour le moment, il s'agissait de passer la frontière. Côté bulgare, on croise quelques douaniers en faction mais on nous laisse passer sans problèmes. Côté macédonien, c'est le contrôle des passeports classique (avec une interrogation du douanier à cause de mon passeport papier...). Ça dure 10 minutes, où le douanier nous questionne sur notre voyage (il parlait un anglais correct), nous félicite et nous souhaite bonne chance pour la suite. Alors que nous en sommes exempté en tant que ressortissants européens, nous demandons et obtenons le tampon du pays: ça fera un souvenir.
Passé la frontière, on s’arrête 10 minutes sur l'air de stockage des poids lourds à la recherche d'un gonfleur (Trib' sentait un manque d'air dans ses pneus). Nous sommes félicités, par les routiers présents, de passer par la Macédoine.
Et puis, la grande descente vers l’intérieur du pays. Un plaisir de se dérouiller les jambes. Nous faisons un première arrêt à Deltchevo pour échanger nos Levs bulgares contre des Denars macédoniens. Malheureusement, ce doit être jour de paie ou de pension, car toutes les banques sont chargées et les guichetiers bien occupés. Je trouve finalement un comptoir de change où je peux avoir des denars contre des Euros (mais impossible de changer nos Levs) : au moins, on pourra se ravitailler pour le midi.
Descente vers Deltchevo |
A noter le bon état de la route, qui nous permet de profiter de la descente et de garder une bonne vitesse (juste une petite crevaison à signaler...). Par contre, les habitudes de la route ont changé. Contrairement aux bulgares, les macédoniens respectent moins les vélos. Eux, les italiens et les grecs ont tendance à rouler (trop) vite et à nous frôler... mieux vaut tenir sa droite.
Spéciale dédicace à cet italien en cabriolet qui nous a doublé dans un virage à fond. Comme quelqu’un arrivait en face, il n'a rien trouvé mieux que de se rabattre juste devant nous (limite queue de poisson). Le plus beau, c'est qu'on a retrouvé cet abruti 5 kms plus loin, arrêté car les lunettes de monsieur s'étaient envolées et que madame était parti les chercher dans le fossé.
Heureusement, il y a de beaux paysages, telles les gorges de la Bregalnitsa, moins impressionnantes que les gorges du diable roumaines mais jolies quand même.
Les gorges de la Bregalnitsa |
Les rizières de Kotchani |
La ville a peu d'attraits avec ses barres d'immeubles et il y a peu de maisons anciennes. Mais avec notre fatigue, on ne s'est pas trop éternisé dans les rues.
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