samedi 7 août 2010

Blagoevgrad - Shtip

L'étape la plus longue de la rando : prévue car on a profité de journées calmes précédemment. De plus, en passant la frontière, le changement de fuseau horaire nous fera gagner une heure.

Comme tous les pays de cette région de l'Europe, on a tracé les frontières sur les lignes de crêtes et il faut bien grimper pour franchir la frontière. La montée n'est pas difficile (la chaleur n'est pas encore trop forte), mais longue et usante à force.
Bon, j'utiliserai toujours le nom de Macédoine, bien que le nom officielle soit ARYM ou FYROM (les grecs ne veulent pas du nom de Macédoine comme pays voisin, par crainte de revendications territoriales sur la partie grecque). Les macédoniens, eux-mêmes, sont des slaves, avec une langue s’apparentant au bulgare. En terme de communication, cela ne nous change pas trop avec les quelques mots de bulgares que nous avons appris.

Le passage de ce pays est également une inconnue car nous en avons une image très biaisée vue de la France. On s'imagine encore le pays balkanique, pauvre et coincé dans ses montagnes. Là encore, nous verrons un pays en plein développement qui a d'ailleurs fait sa demande d'entrée dans l'UE.

Pour le moment, il s'agissait de passer la frontière. Côté bulgare, on croise quelques douaniers en faction mais on nous laisse passer sans problèmes. Côté macédonien, c'est le contrôle des passeports classique (avec une interrogation du douanier à cause de mon passeport papier...). Ça dure 10 minutes, où le douanier nous questionne sur notre voyage (il parlait un anglais correct), nous félicite et nous souhaite bonne chance pour la suite. Alors que nous en sommes exempté en tant que ressortissants européens, nous demandons et obtenons le tampon du pays: ça fera un souvenir.

Passé la frontière, on s’arrête 10 minutes sur l'air de stockage des poids lourds à la recherche d'un gonfleur (Trib' sentait un manque d'air dans ses pneus). Nous sommes félicités, par les routiers présents, de passer par la Macédoine.
Et puis, la grande descente vers l’intérieur du pays. Un plaisir de se dérouiller les jambes. Nous faisons un première arrêt à Deltchevo pour échanger nos Levs bulgares contre des Denars macédoniens. Malheureusement, ce doit être jour de paie ou de pension, car toutes les banques sont chargées et les guichetiers bien occupés. Je trouve finalement un comptoir de change où je peux avoir des denars contre des Euros (mais impossible de changer nos Levs) : au moins, on pourra se ravitailler pour le midi.
Descente vers Deltchevo
Nous continuons notre trajet et nous ravitaillons à Makedonska Kamenitsa, ville surplombant un lac de retenue d'un barrage hydro-électrique. Nous nous ravitaillons chez l’épicier local, qui gentiment, accepte également de nous reprendre nos levs contre des denars, au change quasi-officiel.
A noter le bon état de la route, qui nous permet de profiter de la descente et de garder une bonne vitesse (juste une petite crevaison à signaler...). Par contre, les habitudes de la route ont changé. Contrairement aux bulgares, les macédoniens respectent moins les vélos. Eux, les italiens et les grecs ont tendance à rouler (trop) vite et à nous frôler... mieux vaut tenir sa droite.
Spéciale dédicace à cet italien en cabriolet qui nous a doublé dans un virage à fond. Comme quelqu’un arrivait en face, il n'a rien trouvé mieux que de se rabattre juste devant nous (limite queue de poisson). Le plus beau, c'est qu'on a retrouvé cet abruti 5 kms plus loin, arrêté car les lunettes de monsieur s'étaient envolées et que madame était parti les chercher dans le fossé.

Heureusement, il y a de beaux paysages, telles les gorges de la Bregalnitsa, moins impressionnantes que les gorges du diable roumaines mais jolies quand même.
Les gorges de la Bregalnitsa
A Kotchani, la montagne s'écarte et nous roulons sur un plateau. Nous découvrons des rizières parfaitement structurées, profitant de l'eau coulant en abondance des montagne. Étonnant de les découvrir en ce lieu et à cette altitude.
Les rizières de Kotchani
Quant à Shtip, nous arrivons finalement un peu plus tard qu'à l'accoutumée. Nous avons du mal à trouver notre logement car la ville est sur plusieurs vallons séparés par des crêtes. De fait, on a une ville nouvelle séparée de la ville ancienne et il faut vraiment faire des petites grimpettes et autres rues paumées pour trouver notre hôtel (encore un rescapé de la période communiste... pardon titiste, on commence à avoir l'habitude des hôtels d'apparatchiks).
La ville a peu d'attraits avec ses barres d'immeubles et il y a peu de maisons anciennes. Mais avec notre fatigue, on ne s'est pas trop éternisé dans les rues.

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