mercredi 20 août 2008

Conclusion Pologne 2008

Seulement 920 km (en comptant les petits écarts de trajets), un dénivelé positif de 3840 m, un dénivelé négatif de 3940 m... un parcours équilibré et peu compliqué au final.

La Pologne a plu a tous le monde (ouf !); des bonnes rencontres, des gens agréables et de bonnes soirées furent le lot quotidien (la Vodka aide bien aussi)
Une rando pas trop difficile encore une fois, qui a permis de nous mettre à l'épreuve pour la gestion des difficultés (panne et montagne).

En point positif, des épiceries et des hôtels partout : pas la peine de se charger comme un aventurier, il y a tout sur place. Et puis : ces multiples réparateurs de vélos. Toujours disponible, serviable et réparant immédiatement nos petites pannes. Car en plus des gros pépins racontés plus haut, il fallait compter aussi sur les multiples dévoilages de roues à faire et autres menues réparations.
Quand au réseau routier : en bonne état, même le réseau secondaire. Agréable à rouler car il vaut mieux éviter quand même les grands axes.
Bref, la Pologne est le bon pays pour n'importe qui voulant ce lancer dans le cyclo-tourisme.
Pour nous, ce fut une bonne continuation de notre première année, et désormais, nous sommes plus que motivé à continuer l'aventure.

Des regrets quand même. En premier lieu les innombrables problèmes techniques. la faute surtout à un certain laisser-aller sur la gestion et l'entretien du matériel (mon cas...) ou des vélos préparés à la dernière minute (hein, PdB ?). Comme cela est arrivé à un peu tout le monde, beaucoup de temps perdu à attendre que la réparation soit effectuée. Pour parler crument : être 5 renforce l'esprit de groupe, mais multiplie également les emmerdes...

Au final : la satisfaction d'avoir fait encore un beau tour, et surtout la certitude qu'on peut s'atteler à des parcours plus difficile. Rendez-vous pris pour les Carpates.

vendredi 15 août 2008

Cracovie - Paris

Retour en France donc.
Cracovie, ville touristique a bien développé ses infrastructures. En particulier : une navette ferroviaire relie le centre ville à l'aéroport . Très intéressant car l'aéroport est à 11 km de la ville, et ça évite de rouler une dernière fois, où de se trimballer les sacoches dans les transports en communs.

Good Bye, Lénine !
Grâce à la navette, nous pouvons remballer nos affaires directement à l'aéroport (s'attirant la curiosité d'un français, motivé à tenter également la rando cycliste). Nous rentrons sur Paris par un vol direct régulier EasyJet. Pas de problèmes avec cette compagnie pour le transport des vélos : leurs places ont été réservé dès l'achat du billet.
C'est l'heure du rangement

jeudi 14 août 2008

Cracovie

Fini le vélo : place au tourisme avec la visite de Cracovie et de la mine de sel de Wieliczka., sans PdB qui doit retourner en France un peu plus tôt que nous.

Nous profitons une dernière fois de la riche nourriture polonaise : Bière, viandes Pierogis variées.
Une salle de la mine de sel
L'intérieur du Wavel
La Sukiennice (Halle aux draps)
La Basilique Ste Marie
Pas la peine de plus s'étendre sur nos aventures touristiques...

mercredi 13 août 2008

Kęty - Cracovie

Dernière grande étape donc, avant de rejoindre Cracovie, nécessaire car PdB doit regagner la France un peu avant nous.
Avant de partir, je fais un ultime passage chez un vélociste pour redresser mes roues (Toujours cette fâcheuse tendance à les voiler... ). Encore une fois, aucune difficulté à trouver un magasin. Le marchand, lui même, est un cycliste acharné et a plus d'une fois suivi le parcours du tour de France en faisant quelques cols alpins. Il me dévoile mes roues sans problèmes, et surtout, me trouve une patte de dérailleur s'adaptant sans problèmes à mon vélo. De fait, je fais l'échange standard, et garde l'ancienne bricolé en souvenir, en espérant ne plus m'en resservir...
Je laisse l'adresse de la personne : il vous rendra bien service.
Cyklo-Kęty. FH. Kramarczyk S.
4 Wyspiańskiego
Kęty

Dernière étape, donc, et premier vrai contact avec la montagne. Même si cela parait difficile au premier abord, il faut reconnaitre que faire que du plat devient lassant à force. On roule vite, certes, mais les paysages sont peu variés. De plus, la manière dont on gérait nos première étapes faisait que l'on arrivait trop tard le soir pour un peu visiter nos villes étapes.
La montagne nous promet au moins des paysages plus impressionnants : mais cela est-ce possible avec les sacoches et notre (relatif) peu d'entrainement ?
Nos premières montagnes (lac de Zywiec)

Les Beskides polonaises
Bon, j'avoue que j'ai eu peur et que je ne me sentais pas de taille à affronter ces premières montées. J'ai préféré aller directement sur Cracovie pour attendre les autres.
Mais (un scrupule peut-être ?) en cours de route, j'ai finalement opté pour un petit détour par quelques montées pour voir ce dont j'étais capable.

Finalement, ces premières cotes se révélèrent facile à passer, tant que l'on ne s'enflamme pas et que l'on va à son rythme. Bon évidemment, avec les sacoches, faut pas espérer faire des moyennes du tour de France

Quand aux collègues, ils prirent leurs routes en montagne, avec un passage par quelques monts, avant de finir en train pour arriver à Cracovie.

Voyage sans problèmes de chaque coté, on se retrouve en gare de Cracovie, sauf que....


Bravo le matériel révisé

Après des jours où le porte-bagages de PdB commençait à fatiguer, celui-ci décide de rendre grâce définitivement en se cassant lors du départ du train. Matériel foutu, plus qu'à changer !!! Heureusement que c'est la fin de la rando.

Alors un bon conseil : pour le rando : du matériel éprouvé et costaud et surtout : PAS DE PREMIER PRIX DECATHLON. Sans forcer, avec le poids des sacoches, les vibrations et les secousses (et encore, on a eu des routes plus que correctes), le matériel fatigue très vite et peut casser. Que ce soit ma patte de dérailleur ou le porte-bagage, c'est à force de trop tirer sur le matériel qu'on arrive à la casse. Heureusement sans trop de conséquences pour notre rando, mais surveiller son matos doit être un impératif.
LA solution pour le vélo de PdB
C'est sur cette blague que se termine notre rando, marquée par de nombreuses impérities techniques. Une bonne leçon pour la suite.

A Cracovie, nous dormons dans une auberge : le "GoodBye Lenin" avec la déco en conséquence. Peu cher et proche du centre, mais quand même bruyant car accueille beaucoup de monde.

mardi 12 août 2008

Olkusz - Kęty

Retour à une étape plus calme. Au départ, il était prévu de rouler jusqu'à Zywiec. Finalement, on ira pas plus loin que Kęty, mais pour une bonne raison : le passage par les camps d'Auschwitz.


Notre petit passage prévu s'est transformé en grande visite : nécessaire pour appréhender la taille du camp et toutes les horreurs qui y sont rattachées. Que dire de plus ? si ce n'est se poser la question sur comment on a pu mettre en place cette mort industrialisée...
Le portail tristement célèbre d'Auscwhitz I
Le portail de Birkenau (vu de l'extérieur)
Vu du camp de Birkenau
Ruines d'une des chambres à gaz

Une visite peu réjouissante, mais néanmoins indispensable pour souhaiter que telle folie ne se reproduise plus...

Nous finissons la journée à Kęty, petite ville aux pieds des Beskides (dois-je signaler que PdB nous a fait une nouvelle crevaison ? C'est vrai que cela parait bien dérisoire).

lundi 11 août 2008

Częstochowa - Olkusz

A la descente du train, c'est une Pologne différente que nous découvrons. D'abord Częstochowa
et son pèlerinage de la vierge noire. Très suivie en Pologne, c'est des foules de Pèlerins qui se dirigent vers le monastère pour le 15 aout. Nous aurons l'occasion de croiser plusieurs groupes lors de notre trajet.
Pour la petite histoire, ce fut la seule fois où nous dûmes manger au MacDo : c'était le seul "resto" ouvert pour notre petit déjeuner.
Le sanctuaire de la Vierge.
Un tour de la montagne sacrée et nous repartons sur les routes. Au programme : le jura polonais et ses châteaux.
Au Moyen-Age, la zone était la frontière entre Pologne et Silésie, et les seigneurs polonais fortifièrent la région. Aujourd'hui, on roule entre les ruines des différents châteaux. C'est également notre première étape avec un dénivelé plus prononcé (on ne vas quand même pas encore parler de montagne).

Un parcours un peu difficile à mettre en place, car il a fallu trouver les petites routes pour rouler tranquille et éviter les zones industrielles.
Château d'Olsztyn
Chateau de Mirów
Château d'Ogrodzoniec
Des beaux paysages, certes, mais une étape un peu difficile car longue. En plus, on sortait d'une nuit pas très reposante.
A Olzucz, ce fut difficile de trouver un logement (personne n'avait envie de monter la tente...). Heureusement, grâce à quelques indications des offices de tourisme (toujours penser à prendre des informations locales), on trouva à se loger... dans une salle de sport qui proposait quelques chambres à la nuitée. Au moins, on dormirait au calme.

dimanche 10 août 2008

Malbork - Gdańsk - Częstochowa

Le dimanche : c'est repos, donc. pas d'étape échevelée, mais la visite de Gdansk. Outre cette visite, il est prévu ensuite de prendre un train de nuit pour rallier Częstochowa (600 kms plus au sud).

De Malbork, nous prenons également le train pour aller à Gdansk. Un petit coup de chaud quand on constate le monde souhaitant prendre ce même train et la difficulté probable à embarquer nos vélos. Heureusement, nous avons la chance de tomber sur des controleurs et chefs de train sympas (No stress !!) qui nous ouvrent leurs compartiment pour ranger nos montures. En cadeau, une visite de la cabine du conducteur

Rail simulator en vrai !!
Voyage tranquille, donc, où l'on se posait des questions sur la "guerre" venant d'éclater entre Russie et Géorgie. C'est après que nous sûmes l'agitation diplomatique en Pologne à ce moment là.

A noter à la gare de Gdansk, une vraie consigne à l'ancienne avec guichetier et beaucoup d'espace. Un petit coup de bol, qui débarrasse de nos vélos et sacoches pour la journée en toute sécurité.

Gdańsk est une très belle ville qui rappelle son passé marchand et hanséatique. Ruinée en 1945, le centre fut reconstruit à l'identique.

Les Champs-Elysées de Gdansk : Voie royale des rois de Pologne
La grand place de Gdansk
Des étonnantes destructions de 1945 encore présentes
Grue moyennageuse

Journée de visite pour une ville qui vaut le détour. Nous prenons le train de nuit comme prévue. Pas de chance, c'est le seul sans couchettes (sur 3 trains par nuit). Malgré le monde (nous sommes proches du 15 aout et beaucoup de monde va à Częstochowa pour un pèlerinage), nous avons chacun nos banquettes pour dormir plus ou moins bien.

samedi 9 août 2008

Stenga - Marlbork

Nous y sommes arrivés. malgré nos embêtements variés, nous voici sur la plage. Après l'étape chargée de la veille, on se promet une journée plus reposante, avec plage avant de de regagner Malbork.



Un mot sur les conducteurs polonais et le partage de la route.
Comme prévu, le polonais est bien fidèle à sa réputation de conducteur un peu fou qui roule vite et n'hésite pas à doubler n'importe comment. Malgré tout, ils sont généralement respectueux des vélos et la majorité de ceux nous ayant doublé l'ont fait avec un grand espace de sécurité (mais je n'en dirai pas de même pour les voitures venant d'en face dont certaines ont du BIEN se pousser sur leur droite...). Bref, pas de gros danger, mais on a quand même fait de sorte d'éviter les grands axes roulants...

La circulation, donc. La cote balte est effectivement très fréquentée, et dès le matin, c'est une affluence digne de notre Méditerranée, Atlantique, mer du Nord.
L'affluence de la côte baltique
On se pose effectivement sur une petite plage (Kąty), où malgré la bonne température, l'eau n'a pas plus chauffé par rapport l'année d'avant (surement 16 °, d'après nos pieds bleus...)

On y va ou pas ?

Mais bon, une heure de plage ça fait toujours du bien. La route sur Malbork se fait tranquillement ensuite. On admire les habitations anciennes et l'amélioration des routes polonaises qui sont un vrai billard dans ce secteur (et nous permet de tirer quelques bourres de vitesse... oui, oui, avec les sacoches.)

A noter qu'à se frotter comme ça, on a eu le droit à une chute de vélo de Trib' (roue frottant sur les sacoches de son prédécesseur...). Rien de grave car il n'y avait personne sur la route, mais cela nous rappelle qu'il faut quand même faire attention.
On dort à Malbork dans une petite pension dégotée par le Lonely. Le principal interet de cette ville est la forteresse des Teutoniques.
Et comme on est samedi soir, on en profite pour faire une virée des bars du coins (le lendemain est une étape repos), en faisant des rencontres intéressantes (dont un restaurateur franco-algérien installé à Malbork depuis quelques années et faisant des Kébabs et des Pizzas)...
Le château des chevaliers teutoniques.

vendredi 8 août 2008

Reszel - Olsztyn - Elbląg - Stenga

Après une semaine de parcours, il fallait reconnaitre nous ne pourrions atteindre Gdansk et la mer dans les limites de temps fixée. Trop de retard et de panne nous ont pénalisé : cela fait partie des aléas de la rando...
Pour maintenir un tant soit peu le plan de route, une seule solution : le train. Autant dire qu'on a compté sur notre bonne étoile (si cela était encore possible), car on avait aucun horaire à disposition. Pour cela il fallait rejoindre une grosse ville (Olsztyn dans ce cas) pour voir ce qu'il y avait à disposition.


Un parcours pas très difficile, où nous profitons de la plaine mazure, des bonnes routes et d'un temps agréable.

L'avantage de ces petites routes est que nous n'avions pas trop à nous soucier de la circulation. Le problème est que l'on peut se perdre facilement. Contrairement à la France, on est avare en panneaux dans les petits village polonais. Heureusement, on peut toujours demander à une personne du coin la bonne route (en polonais bien sur...).


Bon alors ? c'est où Tuławki ?
En tout cas, nous fûmes efficaces car arrivée à la gare d'Olsztyn, c'est avec plaisir que l'on apprend qu'un train part pour Elbląg : à peine 45 minutes d'attente, le temps de chercher un casse-croute et de découvrir les trains polonais. Pas de visite d'Olsztyn par contre. Dommage, elle paraissait intéressante.

Voici en tout cas l'occasion de parler des trains polonais. La pologne est un pays de vélo, on l'a déjà constaté, et les trains contribue à utiliser ce transport car dans de nombreux cas, on a constaté qu'il existait des wagons ou des parties de wagons où l'on pouvait déposer nos bécanes (juste penser à payer un petit supplément de billets). Le réseau étant développé et le billet peu cher, aucune raison de se priver de ce moyen de transport.
Comme il fallait trouver un point négatif, disons que les compartiments bagages servent aux polonais pour fumer et boire tranquillement (les wagons sont non-fumeurs). Une compagnie que l'on ne recherchait pas forcément...

Salut la compagnie !

Après un tel plan, il ne fallait pas se reposer sur nos lauriers, et arrivé à Elbląg, nous reprenons la route pour regagner Stenga et la mer Baltique (Un de nos objectifs de voyage ; se rebaigner dans cette mer). Un parcours facile car nous devons traverser les bouches de la Vistule (terrain plat s'il en est). Preuve de notre motivation, il était 18 h quand nous reprenons la route, à une franche vitesse.

Bon, il fallait bien un peu de poisse quand même ! Pas de crevaison, mais des erreurs de directions qui font une rallonge de 16 km (pas clair les panneaux). En revanche, le petit bac pour traverser un bras de la Vistule est bien là, et nous transporte sans rechigner.

En attente du bac

Le reste du parcours se fait sur le rythme d'un vrai contre la montre par équipe, où on essaya de prendre de vitesse la nuit, et surtout les nuages menaçants. On apprécie particulièrement les gilets jaunes qui nous rendent plus visibles, même si les automobilistes ne sont pas plus doux que d'habitude.
En avant, toutes !!!
Au final : une arrivée à 22 h (une de nos étapes les plus longues), mais qui n'a pas empêché de nous prendre un orage d'été. A Stenga, impossible de trouver des chambres de libres (nous sommes quand même sur la cote d'azur polonaise), et il faut se rabattre sur le camping (heureusement nombreux dans ce secteur).

jeudi 7 août 2008

Giżycko - Reszel

Nous reprenons la route enfin sous un beau soleil. A Kętrzyn, nous nous décidons à faire un détour pour visiter la Wolfsschanze, QG d'Hitler pendant la seconde guerre mondiale et lieu de l'attentat du 20 juillet 44.

Outre l'histoire attachée à ces lieux, c'est surtout la démesure des bâtiments construits ici qui frappe.


Kętrzyn même est une petite ville agréable qui illustre bien son passé allemand et sa reconversion polonaise. Malheureusement, peu de temps pour visiter, nous repartons vers l'ouest. Mais il est dit que nous ne pourrions avancer, car PdB nous gratifie de 2 nouvelles crevaisons.
Pourquoi les routes polonaises ont-elles des arbres ?


Pour que l'on puisse réparer ses crevaisons à l'ombre !

On trouve enfin la raison de ces crevaisons multiples : le fond de jante avait bougé et la chambre à air s'appuyait sur les rayons : crevaison assurée. Nous réparons tout cela mais l'heure est trop avancée pour espérer aller loin et nous posons nos bagages finalement à Reszel. Petite ville au passé magnifique. Bref, encore une étape trop courte, ce qui ne nous a pas empêché de découvrir de jolis coins, comme la somptueuse église baroque de Święta Lipka
Basilique de Święta Lipka. L'occasion de bruler quelques cierges...

Étape tronquée donc, même si nous ne regrettons pas notre point d'arrivée. Reszel possède de beaux vestiges de l'époque teutoniques et nous avons l'occasion de manger dans un restau proposant des plats typiques voire moyenâgeux : Un délice (quoique personnellement, la terrine de saindoux pur et de lard grillé m'est un peu restée sur l'estomac...). Nous dormons dans une petite pension impeccable.
 Reszel et l'église St Pierre

mercredi 6 août 2008

Suwałki - Giżycko

C'est sous un ciel nuageux que nous reprenons la route, bien décidés à faire enfin une vraie étape. Avec des vélos réparés et une équipe au complète, cela devrait aller.
Nous poursuivons notre avancée en Mazurie, le but étant de rejoindre Gdansk pour la fin de semaine. Objectif encore faisable malgré le retard. Ce n'est pas le relief qui pouvait nous ralentir...

Le relief ? non ! Mais il était dit que notre poisse technique ne devait pas nous quitter...
Au bout de 15 kms : premier arrêt et une crevaison pour Nico... Forcément, avec des pneus usés jusqu'à la corde...
Et une crevaison...

Nous nous marrons bien sur l'état du matériel de Nico et nous repartons... pour une nouvelle crevaison 5 kms plus loin. Cette fois-ci, c'est PdB qui en est victime. Pourtant, et il en était fier, il possédait des pneus anti-crevaison avec liquide colmateur de trous. Effectivement, cela marche pour les trous causés par des clous et autres verres... mais c'est totalement inefficace contre les déchirures de chambres à air de plus de 10 cm. Le plus drôle survint quand PdB voulut changer sa chambre à air et se rendit compte qu'elle n'était pas à la taille de la roue (trop petite) : parcours stoppé.

Et de deux
(Pour info, le bunker de Bakalarzewo est un reste des fortifications entre l'ancienne Prusse allemande et la Pologne.)

On ne pouvait rester en rade en pleine campagne. La décision fut prise de rouler à 4 jusqu'à la ville suivante (Olecko), dénicher un autre magasin de vélo, et revenir en taxi pour chercher PdB. Nous repartons assez vite, mais 5 kms plus loin : Arrêt crevaison. Cette fois-ci, c'est les pneus de Dur qui n'ont pas supporté le poids des sacoches et qui ont laché à force d'être pincés sur la jante.
Et de trois.

Finalement, réparation très rapide à force d'habitude et nous arrivons à Olecko on nous trouvons facilement notre réparateur (à retenir : skłep rowery, prononcé skouep rovéri, le magasin de cycles). Nous avons même la chance qui revient car en sortant du magasin, nous retrouvons PdB qui s'est fait prendre en stop et déposer au pied du magasin. Encore un cyclo amateur (pour une fois à 4 roues) qui donne un coup de main : sympa la solidarité.

Avec ces retards, nous quittons Olecko en milieu d'après-midi et il faut vraiment se forcer pour arriver à Giżycko, ville principalement touristique de par la présence des grands lacs mazures. Heureusement, le soleil revient et la rando est plus agréable. Nous dormons dans un camping du front du lac. Choix peu judicieux car à côté d'une voie ferrée (supportable) et d'une boite de nuit qui nous fit apprécier la techno polonaise (beaucoup moins supportable...).

mardi 5 août 2008

Lazdijai - Suwałki

C'est un peu pâteux que nous reprenons la route le lendemain. Évidemment en retard par rapport à notre lever habituel, on se console en se disant qu'on récupèrera une heure avec le changement horaire.
Au moins, la pluie s'est arrêtée, remplacée par un fort vent (de face, bien entendu).
 
Arrivée à la frontière polonaise.
La frontière montre quelques traces de son activité passée (dont cette double voie pour les camions en attente). Aujourd'hui, espace Schengen oblige, elle se passe sans attente et nous pouvons désormais rejoindre une ville pour trouver un réparateur de vélo pour enfin avoir cette nouvelle patte de dérailleur, car je sais que je ne pourrais pas tenir deux semaines sur une seule vitesse.

Sejny fut la première ville rencontrée. Pas le temps de faire du tourisme, on se lance à la recherche d'un réparateur, que nous trouvons facilement.

D'entrée, on se rend compte que la réputation des marchands de cycles polonais n'était pas usurpée. Beaucoup de choix et une disponibilité du mécano. Même sans parler anglais, il compris tout de suite mon problème (c'est pas mes trois mots de polonais qui allaient aider.). Pour la patte, il en avait en réserve, mais bien sur, pas celui dont j'avais besoin (les pattes de dérailleurs sont standards, mais il y a 3/4 modèles différents.). Heureusement, mon gars ne s'est pas démonté. A la meuleuse, il a usiné et travaillée la pièce de façon à ce qu'elle puisse s'intégrer à mon cadre : du super boulot ! Là où ailleurs, on m'aurait laissé en plan, notre réparateur a bossé plus d'une heure afin que je puisse repartir avec mes bonnes vitesses.
Enfin, ma réparation
Voici l'adresse de notre réparateur : Qu'il en soit mille fois remercié
Głowackiego 2
16-500 Sejny
 
Réparation un peu longue au final, mais quel plaisir de rouler avec de bonnes vitesses... Vu l'heure avancée, inutile de faire désormais une longue étape. La pluie qui revient, très forte en plus, nous en dissuade d'ailleurs, mais je peux jurer que les 30 kms se firent à un train d'enfer.

Arrivée triomphale à Suwałki.

Peine perdue ! Nous arrivons quand même trempée à Suwałki, où nous trouvons facilement notre hôtel en centre ville. A 5 dans la même piaule avec les affaires qui sèchent, ce fut un pourrissage de chambre dans les règles. Inutile en revanche d'espérer une fiesta ce soir là, les soirées se suivent et ne se ressemblent pas.

L'envers du décor...

lundi 4 août 2008

Druskininkai - Lazdijai

Nouvelle journée en espérant que nos petits ennuis s'arrangent. PdB est bien arrivé à Vilnius, finalement. Je lui indique le parcours le plus simple pour nous rejoindre : à savoir un train direct Vilnius - Šeštokai, avant de finir en vélo nous rejoindre à Lazdijai. Pour mon vélo, le seul magasin de cycle existant à Druskininkai n'ouvre qu'en début d'après-midi : me voila encore bloqué une demi-journée car pas envie de me refaire 50 km sur une seule vitesse... Trib profite alors de ce repos forcé pour aller chez le médecin pour enfin faire soigner sa bronchite de manière efficace.

Quand enfin le magasin de cycle ouvre, mauvaise surprise ! Pas de patte de réserve chez le réparateur en question et pas de disponible avant deux jours, le temps de les commander à Vilnius. Hors de question de rester à attendre, je dus me résoudre à faire l'étape suivante sur une vitesse. Seule consolation, je fais dévoiler ma roue qui avait un peu souffert lors que le dérailleur s'est pris dans mes rayons...


C'est vite usant de ne pas changer de vitesse, heureusement, le profil n'est pas trop compliqué
Au moins, on profite du paysage.

Le paysage change pas trop (lacs + collines), ce qui fait un parcours agréable, nous permettant d'arriver à Lazdijai rapidement, malgré un ciel menaçant. Sur place, nous retrouvons PdB qui a bien suivi les consignes et qui est arrivé sans problèmes. Enfin un plan qui se déroule sans accroc.
La fine équipe au complet !

Lazdijai étant une petite ville, il n'y avait aucune chance de trouver un réparateur de vélo. Je forçai donc le groupe à reprendre la route vers la première ville polonaise (Sejny à 20 km) pour enfin retrouver un réparateur digne de ce nom (on gagnait une heure de plus de jour puisqu'on changeait de fuseau horaire à la frontière). Mais le sort étant contre nous, à peine le premier kilomètre fait qu'on se prit un superbe orage. Impossible de rouler plus loin et retour précipité vers Lazdijai.

Quand la pluie est plus forte que nous !

Nous eûmes la chance de trouver un petit hôtel bar vite fait. les serveuses sont charmantes et nous reprenons des forces autour de plusieurs d'une vodka. Surpris également par la pluie, nous discutons avec des cyclorandonneurs allemands, qui visitaient toute la cote baltique.

Profitons de la soirée.

Soirée qui s'annonce longue.

A force de tournée, la soirée s'éternisait, et notre régime sportif dut en prendre un sacré coup. Les filles profitant joyeusement de nos tournées (pas plus de détail, désolé.). A minuit, heure de fermeture, elles nous annoncèrent :"Fiesta"; En gros, musique à fond la caisse, et le bar pour nous tout seul. Là encore, notre tempérance sportive en prit un coup : hors de question d'esquiver...

Hep là ! Pas l'heure de se coucher.

Au final, une bonne soirée inattendue mais réjouissante. les seuls grincheux furent finalement les allemands qui n'ont pas du trop se reposer avec le bruit et subirent la musique jusque 5 heure du matin...