vendredi 7 août 2009

Sighetu Marmaţiei - Borşa

Notre première étape roumaine.
Un parcours intéressant car nous remontons la vallée de l'Iza, en plein dans la région de Maramureş.

Contrairement au reste de la Roumanie, cette région a été épargnée par les folies collectivistes de Ceaucescu, et présente encore un aspect ancien. Le lieu est également réputé pour ses églises en bois du 17ème siècle, avec une architecture bien particulière.
Village typique du Maramureş
Portail de ferme
Le bois est omniprésent, et les habitants ont développé une architecture typique avec des toits pointus et de nombreux portails. Les villages s'étirent le long des routes, et comme la circulation n'est pas trop importante, on a le temps d'observer la vie locale et de s'imprégner de l'ambiance roumaine. On en profite également pour faire quelques visites, comme le monastère de Bârsana, qui n'a que 20 ans, mais qui a été construit dans le style local

On visite également des églises anciennes, dans ce même style authentique, impressionnantes par leurs riches fresques anciennes, comme les orthodoxes savent le faire.

L'église en bois de Rozavlea
C'est donc notre premier contact avec la Roumanie et les roumains. Concernant la route, il est écrit partout l'état déplorable du réseau routier et la folle conduite roumaine. La route n'est pas extra, c'est vrai, mais bien praticable en vélo. Les nids de poules sont nombreux de temps à autre et il faut alors se livrer à un véritable slalom. Quand à la conduite roumaine, elle n'est pas pire que la polonaise ou lettone. Ici aussi, ils ont le culte de la vitesse mais respectent quand même les véhicules lents sur le côté (entre les vélos et les charrettes, il y a de quoi faire). Il n'en est pas de même envers les autres voitures, où plus d'une fois, on a assisté à des dépassements/croisements plus que limite !

Quand aux roumains, on retrouve le même état d'esprit que dans les autres pays de l'est : amicaux et curieux de notre voyage. Lors d'une pause dans un village, une mamie nous interpella. Elle ne devait pas être bien riche, avec sa maison pas terminée, les poules dans la basse-cour et la lessiveuse sur la feu pour la journée. Pourtant, c'est spontanément qu'elle nous donna quelques concombres pour le voyage, refusant même un petit billet de 1 Lei que je lui donnait pour la dédommager. Très gentil de sa part, et c'est dans c'est moment qu'on est bien content d'avoir appris deux-trois mots de roumain pour la remercier.

Ravitaillement surprise
La langue roumaine justement. Langue latine, elle est réputée du français. A la lecture c'est vrai : après le polonais et le cyrillique, lire du roumain est un jeu d'enfant car les mots sont proches du français. A l'oreille par contre, c'est autre chose, avec des sonorités se rapprochant plus du slaves que des langues latines. Impossible de raccrocher une conversation, et nous nous en tenons aux mots simples. Mais de manière générale (du moins dans les villes), les roumains sont polyglottes et parlent anglais ou français.


Pour en revenir au parcours, une étape agréable permettant de découvrir la campagne roumaine. Le temps est bon et la vallée se remonte sans problème. A partir de Sacel, on attaque vraiment les contreforts des Carpates et la pente devient plus prononcée. Les 15 derniers kms avant Borşa se révélèrent plus difficiles, et c'est en découvrant le dénivelé que l'on comprit pourquoi nous étions si lent sur la fin. On constate quand même que nous devenons efficace pour rouler car nous arrivons relativement tôt à Borşa à 17 h, sans se priver de pauses et visites, alors qu'auparavant, nous ne serions pas arrivés avant 19 h.

Borşa sans grand intérêt touristique, mais est quand même une station de ski en devenir. C'est en tout cas une étape idéale avant de s'attaquer à notre premier grand col.

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