mardi 11 août 2009

Gheorgheni - Odorheiu Secuiesc

Avant de partir, un petit retour par Gheorhgheni. Toute cette région de la Transylvanie est habitée par une importante minorité hongroise, et on y parle autant hongrois que roumain.

Et cette ville reflète bien les vicissitudes des relations entre Hongrois et Roumain... enfin, surtout des grandes idées de Ceaucescu. Comme beaucoup de dictateur, il se prenait pour le plus grand dirigeant qui soit, et a forcement développé une idée de grande Roumanie avec un seul peuple roumain, excluant de fait Hongrois et Roms. Et à Gheorheni ?
L'ancien Gheorgheni
L'arrivée par la grande route évite soigneusement la vieille ville typiquement hongroise. En revanche, elle nous a permis d'admirer les immeubles (moches) du socialisme triomphant : une belle preuve de la réussite de l'économie roumaine planifiée, qu'il fallait montrer...
Le nouveau Gheorgheni
Avant de reprendre la route, nous cherchons vélociste pour faire réparer nos roues et changer nos rayons cassés. On trouve des magasins, sans problèmes, par contre, ils n'ont que des pièces standards, pas adaptées à nos vélos. Donc, prévoir ces pièces de rechanges en Roumanie...

On retraverse donc un nouvel arc carpatique avec un col encore : celui de Bucin. cela devient vraiment une habitude et on le passe sans problèmes. La montée étant assez facile, c'est à mon tour de prendre quelques points dans le classement de la montagne.


Après ce col, on peut enfin profiter d'une belle descente car nous retrouvons une route en bonne état. C'est un bonheur de se dérouiller le jambes de cette manière. Quelle surprise d'arriver à Prad, alors qu'il n'est que 13 heures et que nous avons fait les deux tiers de l'étape.
Arrivée à Prad
L'après-midi se passe tout aussi tranquillement dans un paysages moins montagnard, mais quand même vallonné. A noter le village de Corund, qui possède de nombreux magasins d'artisanat Sicule. La route étant bien meilleure, on passe les buttes sans soucis, et on arrive à Odorheiu Secuiesc, capitale du pays sicule, tôt dans l'après-midi.
Paysage du pays Sicule.
Qui sont les Sicules ? Une minorité magyarophone installée en Roumanie depuis des siècles, avec des fois des tensions avec le pouvoir de Bucarest. Dans les rues, on parle autant hongrois que roumain et pour faire plaisir aux gens, on dit les mots de base dans les deux langues...Le centre ville a gardé sans charme ancien de ville montagnarde et mérite le détour.

Pour nous, c'est l'occasion de profiter d'une ville qui s'ouvre au tourisme. Nous logeons dans une pension impeccablement tenu. Cerise sur le gâteau, elle offre une prestation sauna/Jacuzzi. Vu nos débuts de crampes et autres douleurs dorsales, c'est un bonheur de se laisser un peu aller à quelques bulles, surtout pour une prestation de 16 lei (soit 4 €). Une médecine efficace car toutes nos douleurs sont évanouies le lendemain...

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