Photo souvenir. |
Nous reprenons la route pour passer aussitôt en Bosnie, à la douane d'Uvac. Passage sans problèmes, avec les encouragements du préposé. Signe que nous rentrons en des lieux marqués par l'histoire, quelques observateurs de la FORPRONU sont présents.
Vallée de la Lim et paysage Bosniaque. |
Nous finissons donc notre journée bien chargée à Višegrad avec un relief descendant qui nous fait finir à tombeau ouvert. Arrivée dans cette ville, nous entamons la recherche classique d’hôtel. Avec trois adresses dans le Lonely, ç'aurait du être un jeu d'enfant . Malheureusement, le premier était fermé. le second complet, et le troisième également (merci les gars de la FORPRONU de monopoliser les piaules...) Bref, au bout d'une heure de recherche, Nous n'avions rien, et le seul conseil que nous avions était de retourner sur nos pas sur 10 kms ou se trouver un motel pour routier. Hors de question ! Le problème est que n'avons aucun lieu pour dormir et ça fait longtemps qu'on ne s’embarrasse plus des tentes.
Pas le choix, nous revenons vers le second motel. Le patron comprend bien notre détresse, mais n'a qu'une mini-chambre à nous proposer (et un lit deux places). Comme nous avons nos tapis de sols, nous lui proposons qu'on dorme à quatre dont deux par terre : l'important est d'avoir un toit. Finalement, le patron accepte. Merci à Marko de sa compréhension, d'autant que notre hôte ne parlant ni anglais, ni allemand, il a fallu négocier avec les deux, trois mots de slave que nous possédions. Il a du bien se marrer en tout cas avec mon mélange de serbe, bosniaque, polonais.
La douche chaude est d'autant apprécié et nous n'avons pas le courage de retourner en ville. Heureusement, le motel fait aussi restaurant et nous profitons des plats locaux. En désert, nous demandons, à notre habitude, la "prune" du patron (en local : la šljivovica). Après nous avoir versé la tournée, Marko nous a laissé la bouteille en nous disant de nous débrouiller avec (c'est fou comment on comprend le serbe dans ces moments là.). Bien entendu, nous honorons cette invitation et autant dire que l'on a bien dormi ensuite.
La potion magique de Marko |
Note : cet accueil et nos relations avec les serbes et les bosniaques en général, toujours amicaux, met vraiment en abime le fait que ces gens étaient en guerre il y a 15 ans. En faisant des recherches sur Višegrad, je me doutais que la ville était à majorité serbe, vu la position géographique. Ce que je ne savais pas, c'est que la guerre a également touchée cette zone, avec des Massacres à Višegrad recensés. Quelle folie a pu pousser des voisins à s'entretuer ? Car hormis la religion, bosniaques et serbes sont culturellement proches. Les gens que nous avons croisés ont-ils participé, soutenu les exactions d'il y a 19 ans ? Sont-ce aussi des réfugiés ? Des questions douloureuses...
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