une étape sans grande difficulté, ni relief, idéale pour bien se mettre en route.
Principalement un paysage de champs et de lacs, c'est l'heure de la moisson et les cigognes sont toujours omniprésentes.
J'ai également fait le choix d'éviter les grands axes et nous en profitons pour redécouvrir ce réseau secondaire balte de sable et de gravillons. Mais contrairement aux pays voisins, ces routes sont bien moins agréables. Mal damées, le chemin n'est qu'une alternance de bosses tape-cul et de banc de sable, peu propices pour bien rouler en vélo. A éviter (du moins dans ce secteur sud-Lituanie)
la tranquillité du réseau secondaire lituanien
Une étape sans histoire donc (on put se permettre une petite erreur de trajet) qui augurait arriver à Merkine relativement tôt, quand survint LA panne.
Alors que je passait une vitesse (on m'avait déjà dit que j'avais tendance à trop embarquer), un gros CRAC et transmission bloquée : ma patte de dérailleur venait de casser, embarquant tout le système de dérailleur dans mes rayons : étape interrompue au km 70.
Autant dire que paumée en pleine campagne lituanienne, inutile d'attendre de l'aide extérieure. Tandis que nous discutions de savoir quoi faire, mon portable sonnait (pour une fois que j'avais laissé allumé) : c'est PdB qui m'annonçait qu'il avait raté sans avion, mais que c'était pas grave, qu'il prenait celui du lendemain et qu'il arriverait à Vilnius tard dans la soirée. C'est vraiment la journée !!!
Après lui avoir donné un plan de route sommaire pour nous rejoindre, restait à s'occuper de mon cas. Ma patte cassée était impossible à réparer. Comme nous étions en rase campagne, inutile d'espérer un magasin de vélo. Appeler un taxi ? impossible au téléphone (je n'ai que qqs mots de lituanien à l'usage) et les villes sont à plus de 25 kms. De toute façon, il fallait rejoindre trib' qui nous attendait à Merkine. Bref : réparation de fortune.
Encore une fois, c'est le dérive chaîne qui fera notre bonheur. En enlevant quelques maillon, la chaîne fut retendue pour se mettre sur une vitesse "moyenne" de mon vélo. Ainsi, je pouvais continuer à rouler à une vitesse correcte, mais sur un seul pignon. Mieux que rien, car j'ai pu finir l'étape en roulant quand même à 20 à l'heure.
Arrivée à Merkine, on retrouva Trib' qui se reposait sur la place centrale : son transfert en train s'était bien passé et il s'était même fait inviter par une famille lituanienne pour le déjeuner. Par contre, la ville en elle même était petite (1500 habitants), pas de mécanicien pour mon vélo, ni d'hôtel. Après une recherche au bord de Niemen, on se résolut à planter la tente au bord d'un lac à l'extérieur de la ville en forêt. Notre premier (et seul) camping sauvage.
Si le ravitaillement et repas du soir ne posa de problème, la nuit fut plus difficile. D'abord à cause des moustiques plus qu'agressifs, puis ce fut un fort orage qui éclata pendant la nuit. de quoi vraiment apprécier cette journée...
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